(Corsicainfurmazione.org, Publié le 26 avril 2025) Pleurer sur le sort d’une pauvre femme venue d’Evreux, « pour vivre la misère au soleil », c’est très bien, c’est « chrétien » et humain, (la municipalité de PV (NDLR Portivechju) nous éclaire sur son sort) mais n’oublions pas aussi combien de Corses (dans certains villages, les héritiers ont de la peine à réparer et entretenir leur petite maison que leurs parents ont mis toute une vie de labeurs et de privations à construire) n’ont pas de maison, ne peuvent pas louer et encore moins acheter ?
En Corse, les grues pullulent, le parpaing et le béton sont rois.. mais on ne construit pas pour les Corses, on construit pour les locations (chères et l’été).. alors refusons ceux qui viennent acheter (souvent pour revendre avec une plus value conséquente, ou pour louer à prix d’or) apitoyons nous sur les fracassés de la vie, les familles recomposées et décomposées, les addicts aux drogues, à l’alcool et autres stupéfiants, en déshérence qui débarquent chez nous, c’est bien.. mais n’oublions pas les derniers Corses qui souffrent, ont de la peine à boucler leurs fins de mois, qui ont des enfants sans emploi et sans logement, qui ne peuvent pas se projeter en fondant une famille à peu près stable.. et arrêtons de larmoyer (faisons ce que nous pouvons pour les aider) sur des pauvres gens au-delà de leur origine, la pauvreté progressant en Corse, pour dénoncer et combattre le système économique, social et sociétal, faisant une part trop belle au tout-tourisme, n’apportant que des miettes à quelques-uns, et déstructurant le patrimoine et les humains, un tout tourisme fait de nuisances, dépendance, d’assistanat et de colonisation de peuplement que l’Etat via certains lobbies et profiteurs y compris nustrale nous impose à tous.
Pierre Poggioli
L’article de corse matin(<–Lien ici), la réponse de la Mairie de Portivechju :
« La municipalité de Portivechju tient à rétablir certains faits, présentés de façon inexacte dans l’article de Corse Matin du 24 avril dernier (Une femme sans domicile fixe rêve d’un toit pour sortir de la précarité). Tout d’abord, contrairement à ce qui y est affirmé, les services du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) n’ont jamais refusé de s’exprimer. M. le Maire, Jean-Christophe Angelini, Président du CCAS, ainsi que l’assistante sociale de la Ville, ont pu échanger au sujet de cette personne en grande difficulté avec différents acteurs, dont la presse, au cours de la semaine dernière. Ignorer ces échanges revient à travestir la réalité de l’action conduite par nos services (et par d’autres). Il est également faux d’évoquer une absence de suivi. La situation de cette administrée est en effet connue de nos services. Sans domicile fixe, depuis mai 2024, elle a pu bénéficier d’un droit de domiciliation au CCAS, de façon à permettre l’ouverture de ses droits sociaux, notamment du RSA. Durant plusieurs mois, elle a bénéficié de l’accompagnement du CCAS à travers la distribution de CAP (chèques d’accompagnement personnalisé), d’une aide alimentaire et d’autres produits dédiés. Enfin, selon nos informations, les services de la Collectivité de Corse lui ont proposé un logement sur Aiacciu, qu’elle a refusé (ce qui est son droit le plus absolu). Ces précisions- importantes- étant apportées, nous voulons ici redire notre entier soutien à cette personne ainsi que notre claire volonté de l’accompagner sur la voie du logement et de l’insertion sociale. La création du CCAS, les centaines d’aides et dispositifs de soutien déployés, l’inauguration ces dernières heures de la cuisine municipale viennent témoigner, entre autres décisions, d’une stratégie offensive dans le domaine social. Nous entendons poursuivre dans cette direction, pour cette femme comme pour celles et ceux, trop nombreux, que la précarité, la pauvreté et leur cortège de difficultés frappent encore. »
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