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Femu a Corsica, Janvier 2010-décembre 2015 – Un parcours qui est allé crescendo

Mars 2010, élections territoriales : un espoir est né.
Début 2010, le FLNC est toujours actif et le clivage par rapport à la clandestinité fait que deux listes nationalistes seront en présence aux élections territoriales de mars, Corsica Lìbera, conduite par Jean Guy Talamoni, et Femu a Corsica, union des composantes du nationalisme démocratique, conduite en binôme par Gilles Simeoni et Jean Christophe Angelini.
Pour ces derniers, l’accouchement a été difficile. Début janvier, les accords ne sont toujours pas conclus entre les composantes qui hésitent sur la stratégie à suivre. En 2004, la fois précédente, une seule liste nationaliste avait été candidate, regroupant les deux démarches derrière Edmond Simeoni, mais son score n’avait pas convaincu (8 sièges pour tous les nationalistes et 17,34% des voix au second tour).
Pour mars 2010, le PNC milite fermement pour une liste autonome du courant non LLN. Il sera finalement entendu et la liste Femu a Corsica se fait, puis est présentée à l’extrême limite des délais légaux pour pouvoir être candidate.
Cette « clarification » in extremis de l’offre politique nationaliste à travers deux listes débouche sur une situation politique nouvelle. Au premier tour Femu a Corsica obtient 18,4%. La liste se maintient au second tour, elle bondit à près de 26% des voix, et obtient 11 élus à l’Assemblée de Corse. Corsica Lìbera en obtient 4 avec presque 10% des voix. Les nationalistes ont presque doublé le nombre de leurs sièges au terme d’une campagne qui a connu un engouement inédit. Un espoir est né.

2008-2010 : les prémisses d’une nouvelle donne
Même si elle fut spectaculaire et soudaine, la percée de Femu a Corsica avait été pressentie par les évolutions des mois précédents. En 2008, aux élections municipales, à Bastia comme à Portivechju, deux bastions clanistes avaient déjà tremblé sur leurs bases face aux listes conduite par Gilles Simeoni et par Jean Christophe Angelini. 16% au premier tour, 25% au second tour, les résultats de Gilles Simeoni à Bastia préfiguraient déjà ceux de l’élection territoriale. 33% des voix au premier tour, presque 45% au second à l’issue d’une triangulaire dans laquelle la droite portovecchiaise l’emporte avec 48,5% des voix : dans le sud, une citadelle claniste avait bel et bien failli tomber.
Autre temps fort de cette montée en puissance, les élections européennes de 2009 qui avaient vu l’élection victorieuse de François Alfonsi, deuxième sur la liste Europe Ecologie, avec pour meilleur score des régions françaises celui de Corse, 25% des voix.

2010-2012 : la montée en puissance
Le groupe des onze élus Femu a Corsica prend sa place à l’Assemblée de Corse face à une gauche majoritaire regroupée par Paul Giacobbi, nouveau Président du Conseil Exécutif. Le groupe sera présent sur tous les dossiers, dans une opposition nette (il votera régulièrement contre les budgets de la majorité), mais constructive car son travail sera à chaque fois au centre des débats. C’est notamment le cas pour le Padduc, qui prend, grâce à ses amendements, une autre tournure : affirmation du peuple corse, co-officialité, statut de résident, économie productive et mesures contre « l’économie résidentielle » dévoreuse des sites et largement spéculative.
C’est aussi la mobilisation contre la nouvelle centrale au fioul lourd de Lucciana qui a débouché sur la construction de la nouvelle usine thermique avec un fonctionnement au fioul léger, en attendant le gaz. Cette victoire est lourde de conséquences : face au fioul lourd, le gaz, non compétitif, aurait été barré économiquement de façon définitive. Face au fioul léger, il garde sa compétitivité, et peut donc être préféré, même si EDF et l’Etat ont encore, six ans après, des décisions à prendre pour que la future centrale du Vaziu soit, avec celle de Lucciana, directement alimentée au gaz naturel.

2011 : Victoire à l’élection cantonale de Portivechju
L’élection cantonale de 2011 sera marquée par l’affrontement à Portivechju entre Jean Christophe Angelini et Camille de Rocca Serra leader emblématique de la droite insulaire. La victoire de Jean Christophe Angelini, 45% au premier tour, presque 54% au second, démontre que nous sommes désormais en mesure de battre le système politique traditionnel sur son terrain, malgré son emprise séculaire sur une ville comme Portivechju. C’est un coup de semonce qui déjà annonce la suite : grâce à la dynamique née des territoriales de 2010, le nationalisme peut supplanter les autres forces politiques, et devenir majoritaire.

2012 : Succès aux législatives
Les législatives de mai 2012, au lendemain de l’élection présidentielle qui a porté François Hollande au pouvoir, sont une nouvelle étape. En investissant quatre candidats, Femu a Corsica s’installe dans le paysage politique corse de façon durable. Deux d’entre eux focalisent l’attention, Gilles Simeoni à Bastia, Jean Christophe Angelini à Portivechju.
Dans le sud l’affrontement est bipolaire entre la droite, à nouveau Camille de Rocca Serra, et notre candidat. Depuis les cantonales, la droite a usé et abusé du Conseil Général pour regagner du terrain. La stratégie est payante, dans une circonscription étirée entre Bonifaziu et les quartiers est d’Aiacciu, couvrant un espace rural dont les communes sont notoirement sous l’emprise de l’institution départementale. Les résultats de la cantonale 2011 s’inversent au second tour, et Camille de Rocca Serra l’emporte sur Jean Christophe Angelini avec 53% des voix.
Mais, avec 47% pour notre candidat, confirmation est donnée que Femu a Corsica s’approche d’un objectif encore inimaginable jusque-là : battre le clan y compris dans ses places fortes. Et une leçon est tirée : l’échec du referendum de 2003 sur la suppression des départements a conduit directement à cette défaite. Dans le cadre d’une Collectivité Unique, sans le travail au quotidien du clanisme au sein des Conseils Généraux, il y aurait eu un député nationaliste au Palais Bourbon. L’objectif de la Collectivité Unique est confirmé comme un objectif prioritaire pour nous.
A Bastia, le scrutin se structure en triangulaire, à l’image de la nouvelle donne de la vie politique corse qui s’organise autour de trois composantes de force équivalente globalement : la gauche, la droite et les nationalistes. Le candidat sortant est de droite, Sauveur Gandolfi-Scheit. Il gagne le premier tour (18,7%), mais Gilles Simeoni (14,85%) devance Emile Zuccarelli (14,14%) et crée la surprise. Confirmation est faite au second tour lors de la triangulaire : Sauveur Gandolfi-Scheit l’emporte (38,07%), mais Gilles Simeoni (31,22%) devance encore Emile Zuccarelli (30,71%). A Bastia aussi, le clan peut être battu dans une de ses places-fortes.

2014 : Victoire de Gilles Simeoni à Bastia !
L’élection municipale de Bastia se déroule sur fond de montée en puissance de Femu a Corsica et de division de la gauche au pouvoir autour d’une bataille pour la succession d’Emile Zuccarelli entre Jean Zuccarelli et François Tatti. La droite, forte en périphérie bastiaise, ne joue que les seconds rôles en ville. Côté nationaliste, la liste Corsica Lìbera se heurte au « vote utile » désormais acquis à Gilles Simeoni et à la difficulté de justifier encore une lutte armée en Corse alors que l’IRA en Irlande du Nord et ETA en Euskadi ont annoncé le dépôt des armes et engagé des processus de paix.
Au second tour, Gilles Simeoni (32,34% des voix au premier tour) talonne la liste des sortants (32,51%). Il est en mesure de constituer une coalition majoritaire et pour cela il rassemble autour de lui la liste de droite et celle des dissidents de la municipalité sortante. Le second tour est sans appel : 55,4% des voix et une victoire absolue !
L’impact de cette victoire bastiaise, malgré l’échec de la liste menée par Jean Christophe Angelini à Portivechju, crédibilise grandement la démarche Femu a Corsica. Nous franchissons une étape en intégrant le camp des « gagnants », nous qui sommes depuis 50 ans une force réputée minoritaire.
Cette dynamique nouvelle se ressent aux élections européennes où, malgré la difficulté de l’exercice dans une circonscription gigantesque allant jusqu’à Lyon et la frontière suisse plus au nord, François Alfonsi conduit en tant que député sortant une liste Régions et Peuples Solidaires. Malgré des chances inexistantes d’être réélu, il obtient 21,51% des voix dans l’île.
Un autre évènement pèsera d’un poids considérable : en juin 2014, le FLNC annonce à son tour sa décision d’abandonner la lutte armée. Au fil des mois, cette annonce s’installe comme une « nouvelle donne » pour le mouvement nationaliste.

FrancoisAlfonsi2015 : la victoire historique !
La démarche Femu a Corsica s’est désormais installée de façon définitive dans la vie politique insulaire. Elle est de moins en moins ressentie comme une alliance entre des mouvements différents, et de plus en plus comme une structure cohérente et durable pare elle-même. En 2010, sa concrétisation s’était faite in extrémis, mais, en 2012, elle a imposé sa crédibilité électorale aux législatives ; puis la victoire aux municipales de Bastia a validé son potentiel pour créer une alternative politique ; tandis que la cohérence du groupe a consolidé sa crédibilité politique tout au long des cinq années de mandat. La reconduction de Femu a Corsica lors des élections territoriales de décembre 2015 apparaît ainsi comme une évidence incontournable.
Maire de Bastia, Gilles Simeoni a progressé encore en notoriété et en crédibilité. Le mouvement nationaliste, grâce à Femu a Corsica, est désormais armé, non seulement pour faire une bonne élection, mais aussi pour disputer la victoire aux deux autres composantes de la vie politique insulaire.
La campagne bat au rythme des meetings endiablés de Femu a Corsica. La division à droite (liste Rocca Serra contre liste José Rossi) et celle à gauche (liste Giacobbi contre liste Zuccarelli) laissent des séquelles. Côté nationaliste, la fusion entre Femu a Corsica (17,62%) et Corsica Lìbera (7,72%) au sein de Pè a Corsica se fait en quelques heures par application de la règle d’Hondt directement inspirée de l’expérience acquise au Parlement Européen. Le total des deux listes au premier tour est de 33.956 voix et 25,34%. Il bondira de près de 20.000 voix entre les deux tours (52.840 voix) pour atteindre 35,34%, et arriver largement en tête de quadrangulaire devant Paul Giacobbi (42.607 voix pour 28,49%), José Rossi (40.480 voix pour 27,07%) et le Front National (13.599 voix pour 9,09%).
L’Union Pè a Corsica obtient 24 sièges sur 51, Gilles Simeoni est élu Président de l’Exécutif, Jean Guy Talamoni, Président de l’Assemblée de Corse. L’Exécutif nationaliste – Gilles Simeoni, Jean Félix Acquaviva, Jean Christophe Angelini, Josepha Giacometti, Fabienne Giovannini, Xavier Luciani, Nanette Maupertuis, François Sargentini, Agnès Simonpietri- prête serment devant le peuple corse qui suit par dizaines de milliers l’événement retransmis en direct par Via Stella. Le Diu monte des travées de l’Assemblée, chanté à l’unisson par les 51 élus.
Un page de l’Histoire de la Corse s’est écrite. Une nouvelle est à écrire désormais.

FRANCOIS ALFONSI

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