#Corse « Catalogne : le problème social s’impose dans les débats » par Pierrot Poggioli

Les élections municipales auront lieu le 24 mai 2015, les indépendantistes espèrent alors augmenter leur avance sur les partis espagnolistes et développer leur enracinement local. Les élections législatives espagnoles auront lieu en novembre. ERC et CIu espèrent faire de ces élections législatives un plébiscite pour l’indépendance

Alors que le débat sur l’indépendance se poursuit en Catalogne, la capitale catalane, Barcelone, aux mains du parti conservateur d’Arthur Mas, qui avec ERC (gauche indépendantiste catalane) entend faire de cette campagne une tribune pour l’indépendance, risque de tomber aux mains de la coalition d’extrême-gauche (dont les les indignés espagnols représentés par Podemos) (dopée par le succès de Syriza en Grèce, coalition d’Extrême-gauche (arrivée tout près de la majorité absolue en Grèce et au pouvoir depuis, bataillant contre les oukases économiques de l’union européenne pour sortir la Grèce de la crise terrible qui frappant surtout les retraités, les jeunes,les populations pauvres, les salariés et les classes moyennes depuis d plusieurs années).
Barcelone : La mairie est gérée par la CIU (conservateurs) ralliée à l’idée de l’indépendance (même si des tensions existent entre pro et anti en son sein).

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Ada Colau, l’indignée de Podemos tête de liste de la coalition, 41 ans, brigue la mairie. Cette militante est connue pour avoir mené la lutte contre les expulsions immobilières ces dernières années. Née à Barcelone en 1974, Ada Colau est une activiste sans aucune expérience politique. Issue d’une famille de classe moyenne, elle n’a pas terminé sa licence de philosophie, gagnant à peine 900 euros par mois (employée d’une ONG). C’est une battante, qui a fait ses preuves dans la foulée du mouvement des Indignés. Elle a été investie par le leader de Podemos en Espagne, Pablo Iglesias, venu la soutenir ce week-end, s’en prenant à grands cris aux «voleurs» et « politiciens corrompus », lors d’un meeting organisé dans le quartier populaire de Nou Barris, (Barcelone). Podemos aux dernières élections législatives n’a pas atteint les 5% en catalogne, contrairement au reste de l’état espagnol, où elle a dépassé les 10%.

Si dans le reste de l’Espagne, Podemos refuse tout rapprochement avec Izquierda Unida (IU), accusé d’être une vielle structure politique, la situation est différente en Catalogne où les responsables locaux de Podemos ont fait le choix de s’allier aux écolo-communistes d’ICV-EUiA (Iniciativa per Catalunya Verds – Esquerra Unida i Alternativa).

A la tête de cette coalition on trouve Podemos.
Cette unité pour les municipales s’est organisée autour de 6 organisations :
– Guanyem Barcelona (organisation citoyenne promoteur de la démocratie participative)
– ICV (Iniciativa per Catalunya Verds, ex-PSUC, partenaire de coalition d’EUiA)
– EUiA (Esquerra Unida i Alternativa – coalition électorale qui rassemblant les communistes catalans, partenaire d’ICV)
-Podem Barcelona (branche catalane de Podemos)
-Procés Constituent (organisation communiste et indépendantiste)
– Equo (organisation écologiste issue d’ICV)

La plate-forme citoyenne « Barcelone en commun » (Barcelona en comú) pourrait remporter les élections locales et régionales du 24 mai dans la capitale catalane (1,6 million d’habitants), avec près de 26 % des voix, sept points de plus que son principal rival, la coalition de la droite nationaliste Convergence et Union (Convergencia e Unio, CiU). Proche des milieux d’affaires et de la haute bourgeoisie catalane, éclaboussée par plusieurs affaires de corruption, CiU contrôle actuellement la ville de Barcelone et le gouvernement catalan. Cette alliance entend mettre un terme au mandat le la CiU (droite indépendantiste) sur cet ancien bastion social-démocrate (jadis cœur d’une Catalogne rouge où le PSC était hégémonique) et aux partis « gestionnaires du pouvoir financier

Ce duel relègue les autres partis, socialistes et indépendantistes de gauche notamment, à un rôle de figuration. Barcelone en commun n’est pas un parti. « C’est un projet mené par la ville », assure Ada Colau, 41 ans, sa tête de liste, militante bien connue des Espagnols pour avoir mené la lutte contre les expulsions immobilières ces dernières années. Cette plate-forme citoyenne intègre le nouveau…

« Barcelone est une ville avec un grand potentiel, une ville que nous aimons, mais maintenant nous sentons ce que nous avons perdu, avec le chômage, les expulsions, les inégalités croissantes, la privatisation et la corruption. Dans cette perspective, Barcelone doit se relever et franchir une étape historique: Un accord pour un candidat commun gagnant ». « Barcelona en comú » s’intitule le projet municipal qui rassemble Podemos et ICV-EUiA. L’objectif politique ambitieux pour Barcelone vise à « travailler pour le bien commun, et la défense de tous » en plaçant les habitants de la capitale de la catalogne au cœur des institutions et en développant une participation citoyenne et législative.

Barcelone, la ville rebelle qui, au début du XXe siècle, était connue pour la vigueur de son mouvement anarchiste, la force de ses luttes ouvrières et son combat contre la dictature, est aujourd’hui en passe de devenir la première grande ville espagnole gouvernée par les héritiers du mouvement des « indignés » de mai 2011. L’émergence de Podemos a réveillé politiquement une partie du peuple catalan qui se situe, en dehors (bien que pas opposé) de l’imaginaire politique et social du processus indépendantiste.

Pierre_Poggioli-300x225Les observateurs, au vu d’une situation de crise économique qui secoue l’Espagne (frappant surtout comme en Grèce, les retraités, les jeunes,les populations pauvres, les salariés et les classes moyennes) prédisent à la coalition autour de Podemos un rôle central dans le cadre de l’alternative au Parti Populaire (droite conservatrice) en Espagne aux prochaines élections législatives de novembre 2015, et qui devrait même devancer le PSOE (socialistes espagnols)

PIERRE POGGIOLI

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