
Eneko Gogeasoechea Arronategui, en fuite, a été condamné à trois ans de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été maintenu contre lui. Les cinq etarras se sont par ailleurs vu signifier une interdiction définitive du territoire français. Dans leur ensemble, ces peines sont conformes aux réquisitions du parquet.
Les cinq prévenus ont été reconnus coupables d’escroquerie, recel de vol, détention de faux documents et de fausses plaques d’immatriculation, fabrication d’engin explosif et association de malfaiteurs à visée terroriste. Zigor Garro Perez, Marina Bernado Bonada, Ekain Mendizabal Mugica et Eneko Gogeasoechea Arronategui avaient été interpellés par la police fin novembre 2006 à Quezac (sud). Ils étaient soupçonnés d’avoir acheté du matériel explosif à partir de comptes ouverts sous de fausses identités et avec de faux papiers, et d’avoir fabriqué et stocké des explosifs. Le cinquième, Juan Maiza Artola, ancien responsable de la logistique de l’ETA, avait été interpellé le 26 juillet 2007 à Rodez (sud-ouest).
Ces arrestations avaient été réalisées en réaction, quelques semaines plus tôt, à un vol d’armes de poing spectaculaire, à Vauvert (sud), qui avait semé le doute en Espagne sur la volonté réelle de l’ETA de renoncer définitivement à la violence. Au moment de ce coup de filet, Madrid avait affirmé avoir « décapité » l’appareil logistique de l’ETA, spécialisé notamment dans l’approvisionnement en armes et explosifs de sa branche militaire. La police espagnole considérait « Tonino » comme le dirigeant de cette branche de l’ETA depuis l’arrestation en 2004 de son précédent chef, Felix Ignacio Esparza Luri.
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