Le livre blanc seconde édition, année 84 – FLNC.unita-naziunale.org #Corse

Le Livre blanc 1984 (avril)
Per a CORSICA NAZIONE

Dans le cadre de mes recherches personnelles sur la période contemporaine, et d’un archivage compulsif, je cherche la seconde édition du livre blanc de 1984. (ainsi que la première dont il me manque 20 pages)

2023, c’est la proposition d’une mise en place d’une Lutte de Libération Nationale, et dans ce cadre là, pour mieux comprendre l’historicité de la LLN, quoi de mieux que d’avoir les textes originaux qui en parlent.

Voici pour l’instant tout ce que j’ai pu trouvé sur internet (livre(s) publié(s)).

Dans les années 80, le FLNC abandonne la revendication indépendantiste qui était la sienne depuis 1976. Le livre blanc, était le livre de base de réflexion du Front. Le FLNC se structure dans les années 80, pour occuper le terrain politique, il met donc en œuvre un livre blanc qui pose les bases de la Lutte de Libération Nationale sur un triptyque de lutte : La Lutte de masse, la lutte Armée, la lutte institutionnelle. Le front préconise une stratégie d’autodétermination en mettant en place des contre-pouvoirs qui deviendront par la suite de véritables structures politiques, ou syndicales comme le STC.

Il s’agit donc là de vous proposer la lecture d’un document vieux de 25 ans. De comprendre la Lutte de Libération Nationale des années 80. Ce livre blanc a eu depuis 20 ans, quelques modifications qui sont disponibles dans le livre de Pierre Poggioli « Derrière les cagoules ».

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SUNTA

HISTORIQUE….7
CONSTAT ECONOMIQUE E SOCIAL 16
CONSTAT CULTUREL 18
CONSTAT POLITIQUE 23
ANALYSE DE LA SITUATION DEPUIS MAI 81 25
L’ACTION DU FRONT DE 81 A 84 27
LES FORCES TRADITIONNELLES 37
LES REFORMISTES 38

A LOTTA DI LIBERAZIONE NAZIUNALE 40
1.BASES FONDAMENTALES 41
2.VERS LA PRISE DU POUVOIR PAR LE PEUPLE CORSE 46

PERSPECTIVES 55
1. PERSPECTIVES ECONOMIQUES 56
2. PERSPECTIVES POLITIQUES 69
ANNEXE 75
CONFERENCE DE PRESSE DU 1/4/81 76
COMMUNIQUE DU 13/5/81 85

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LES DEVELOPPEMENTS DE LA LUTTE DE LIBERATION NATIONALE DURANT LES TROIS DERNIERES ANNEES, EN PARTICULIER L’ARRIVEE DE LA GAUCHE FRANÇAISE AU POUVOIR. NOUS AMENENT AUJOURD’HUI A REACTUALISER LE « LIVRE BLANC ». CERTES LES FONDEMENTS DE LA LUTTE RESTENT INCHANGES, MAIS LES CHANGEMENTS POLITIQUES ET INSTITUTIONNELS ONT AMENE LE F.L.N.C A DEVELOPPER DES TACTIQUES DIFFERENTES.
Avril 1984

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  • PER I NOSTRI FRATELLI MARTIRII DI A CAUSA CORSA (GIAMARCHI – ORSONI – CARDI)
  • PER TUTTI I PATRIOTI CORSI MORTI PER A NAZIONE CORSA
  • PER TUTTI I MILITANTI CORSI INCARCERATI IND’E PRIGGIO DI U STATU CULUNIALE FRANCESE
  • PER TUTTI L’OMI E E DONNE CHI CASCANU STERMINATI DA L’IMPERIALISMU
  • PER TUTTI I POPULI CHI RICUSANU D’AGHJINUCHJASSI IN’A FANGA DI A SOTTUMISSIONE
  • PER TUTTI QUELLI CHI LOTTANU PER A LIBERTA E A DIGNITA PER U POPULU CORSU, PER A SO TERRA.

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PER UNA CORSICA VIVA
PER UNA CORSIC A LIBERA

Cio chellu voli u nostru populu hè di campa libaru nantu à so terra. A Corsica hè soia. Un po essa altrimenti ch’è soia un ci hè duminazione strangera chi ci aghji pussutu cambia quaicosa. Ogni corsu sà chi qui, hè ind’è ellu. Da Capí Corsu a l’isuli Lavesi sà chi issa terra hè soia.

Ghje qui in iss’idea, impliccia, prufonda è indistrutevule ch’ella piglia forza a nostra resistenza, hè qui ch’ellu ci vole circà e raggione di a lotta di Liberazione Naziunale ingaghjata oghje dopu a 200 anni di culunisazione francese.

Ghje cù a forza armata ch’è a Francia s’hè impatrunita di a nazione corsa in u 1769. A sottumissione di u nostru paese a u statu francese, u nostru populu l’hà pagada di u so sangui cù cent’anni di ripressione feroce chi anu ammutulitu tutta vulinta di resistenza o di rivolta.

In un tempu a Francia s’hè missa a distrughje a nostra ecunumia. Hè cusichi finu à u 1912 e legge ducanere tassaianu tutti i prudutti corsi a l’ispurtazione (ancu i prudutti agriculi) invece chi i prudutti francesi intrianu in Corsica à vulinta è senza tassi mica.

Sottimessi da l’arme, arruvinati da a duminazione economica culuniale, u Corsu s’hè avviatu prestu à l’esigliu.

Nulla d’esse fursatu a parte fora di Corsica a Francia sin’ hè ghjuvata d’ellu per mantene e so dominazione culuniale in Africa è in Asia.

200 anni di destruzione economica ani cunvinti u nostru populu chi u so paese era tropu povaru per dalli a manghjà. Hè cusí chi un Corsu un vidia altra soluzione per campa, ch’è andà à buscassi un travagliu in altro per pudè rientrassine ind’e u so locu per pùdè more è fassi interrà ind’è a so terra.

Hè in l’esigliu ch’è a Francia avia l’assicuranza di a sottumissione di u nostru populu scunvitu ch’ellu era d’un pudè campa senza ella. A miseria economica vulsuta è causata di u nostru paese era l’assicuranza stessa di a duminazzione francese. L’intaressu di a Corsica per a Francia firmaia dunque u valore umanu (per i culunie è e guerre) è a so pusizione strategica in u Mediterraniu.

Ma in un mezu seculu i cosi ani più ch’è cambiatu.

E sculunisazione (pedi neri) è u turismu anu custretu a Francia à abandunà a so pulitica di miseria economica. Hè cusi ch’ella principiata a « valorisazione economica » di a Corsica.

Solamente issa « valorisazione economica » (in u nostru paese ch’elli ci anu imparatu à  a (?) scola povaru è senza avvene) s’hè fatta senzi i corsi è a i costi (?) di i Corsi.

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Démographie

« L’ampleur prise d’année en année par la colonisation de peuplement fait que notre peuple est de plus en plus minoritaire sur sa terre, et permet de mesurer le drame que vit le peuple corse. C’est un véritable génocide par substitution que programme le colonialisme français ».

  • 1900 : 296 000 habitants en Corse (et pratiquement pas de fran- çais, qui peuvent, de toute façon à l’époque, vu leur petit nombre et la relative solidité du peuplement corse d’alors, s’intégrer sans problème).
  • 1982 : 240 000 habitants
    70 000 Français
    110 000 Corses
    40 000 Maghrébins 20 000 Italiens.

EVOLUTION DE LA COLONISATION DE PEUPLEMENT PAR RAPPORT A LA CHUTE DU PEUPLEMENT CORSE HISTORIQUE ;

  • +1962 : 176 000 habitants, 13 000 français (avant 1962 présence d’à peu près 5 000 français intégrés, soit 2,8 %) soit, à partir de 1962 : 7,38% fe français.
  • 1968 : 158 000 corses, 36 000 français soit 22,83% par rapport au peuple corse.
  • 1975 : 133 000 Corses, 51 000 français (soit 38,46 % par rapport au peuple corse).
  • 1980 : 110 0000 corses, 62 000 français soit 56,36 s par rapport au peuple corse
  • 1984 : à peu près 110 000 corses, 70 000 français, soit 63,69 % par rapport au peuple corse, soit encore 29,16 8 par rapport à la population globale !!!
  • 1981-84 : « Le statut particulier n’a en aucune façon, enrayé ce processus. Les arrivées et les départs continuent sensiblement au même rythme, avec même une reprise des investissements et des installations de français, rassurés quelque temps par l’accalmie consécutive à la trêve décidée par le FLNC, à partir d’Avril 81. « On peut signaler toutefois que l’année 1982, avec la reprise des attentats contre les français et les structures coloniales a eu quelques répercussions sur le processus d’implantations d’allogènes :

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  • Départ de certains français récemment installés, inquiets ‘évolution de la situation.
  • Baisse des arrivées

Mais aucun acte politique de la part de l’Etat Français n’a montré une réelle volonté d’enrayer ce processus aboutissant a terme au génocide par substitution de population.

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II

vers la prise du pouvoir par le PEUPLE CORSE

l’unité

Le mouvement de libération nationale est composé de différentes expressions publiques, politiques, syndicales, sociales et culturelles se situant toutes dans une même stratégie et luttant toutes pour les mêmes finalités. La différence entre toutes ces ex- pressions se situe au niveaux des moyens; le FLNC expression politico-militaire clandestine utilisant l’action militaire, laquelle est elle même action politique.

La seule unité se trouve dans la LLN : tout autre unité ne pouvant se faire que sur un compromis, sur la base de la 3ème voie. C’est ce qui explique les limites des démarches unitaires ou des collectifs à partir du moment, ou dans la discussion le problème de la globalité de la LLN et de la lutte armée comme moyen politique n’est pas pris en compte. .
Par leur niveau de conscience et leur vitalité, les militants de la LLN font éclater de plus en plus vite ces manœuvres et accentuent les contradictions de ces individus ou organisations.
Cette stratégie de l’unité conjoncturelle, en dehors des principes et des fondements de la LLN, est toujours le fait d’appareils ou d’individus qui, par les compromis avec l’état français, espèrent négocier avec ce dernier, sur le dos des intérêts collectifs du peuple corse.
C’est pour cela que la véritable unité ne se situe que dans le camp de la LLN. Les militants du mouvement de libération nationale doivent s’employer à neutraliser les différentes combinaisons susceptibles de déboucher sur une 3ème voie.
En aiguisant les contradictions de ces collectifs, mouvements, personnalités réformistes d’une part, et d’autre part en agissant au sein des expressions publiques de la LLN ils doivent impulser la mise en place d’un véritable regroupement de ces expressions pour se poser en force politique alternative au colonialisme.

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Avec des propositions, à court terme (début de processus de décolonisation). A moyen terme, obliger l’Etat à reconnaître les droits nationaux de notre peuple et son droit à 1‘ autodétermination et à long terme, l’exercice de ce droit à l’autodétermination.

création de contre-pouvoirs

La libération nationale c’est la destruction de la domination coloniale, c’est-à-dire la récupération par notre peuple de sa terre, de toutes ses richesses et de la totalité du pouvoir politique et économique.
C’est dans tous les secteurs économiques, politiques, sociaux culturels que doit être menée la lutte de libération nationale. Dès aujourd’hui, sous toutes les formes possibles, doivent se canaliser et se structurer toutes les énergies populaires.
Dans chaque piève, chaque village ou ville, la lutte de libé- ration nationale doit organiser notre peuple pour récupérer ses richesses, imposer les choix économiques, sociaux et culturels qui lui sont propres. En s’organisant dans cette lutte il mettra sur pied de véritables STRUCTURES DE CONTRE POUVOIR qui lui permettront :

  • De prendre en main le contrôle et la gestion du pays dans chaque domaine, économique, politique, social, culturel, sur le plan local comme sur le plan national en fonction de ses besoins et de ses intérêts.
  • En mettant ainsi sur pied un véritable contre pouvoir popu- laire, à tous les niveaux, le peuple corse se sera alors donné les moyens de décider en toute liberté, en toute connaissance de cause des institutions de son choix : c’est cela la véritable AUTODETERMINATION.

– Ces contre-pouvoirs constituent les rouages essentiels dans I la marche du Peuple Corse vers la prise du pouvoir. 

La libération nationale implique que la lutte doive s’appuyer sur l’ensemble du peuple et plus particulièrement sur les couches sociales les plus défavorisées. Car ce sont les seules capables de mener et de maitriser la lutte de libération jusqu’au bout : jeunes chômeurs travailleurs (ouvriers, artisans, paysans, pêcheurs, employés, petits commerçants… )C est dans ces couches que l’aspi- ration nationale le plus ressentie, car ce sont celles qui sont le plus exploitées par le colonialisme, le plus opprimées, qui ont le plus conscience de la perte de leur identité et de leurs racines culturelles.
Dans la lutte quotidienne, le peuple doit s’organiser pour la prise en main de son destin. Pour celà la création de contre pou- voirs est nécessaire à tous les niveaux de la vie , sociale, écono- mique, politique, culturelle. Ces contre pouvoirs peuvent revêtir de multiples aspects : ce sont des organisations ou associations syndicales, culturelles, écologiques, de défense, de solidarité… dans lesquelles le peuple défend ses intérêts et lutte sur tel ou tel point précis ou conjoncturel. Celà va des syndicats de travail- leurs en passant par les coopératives,’ les mutuelles, les associa- tions de parents d’élèves, de défense des quartiers, des loisirs, des sports jusqu’aux organisations nationalistes publiques et aux, groupes et associations culturelles —

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Les exemples sont multiples (de la grande organisation de masse au petit comité de quartier) l’évolution de ces contre pouvoirs dépend de l’évolution de la prise de conscience du peuple de la nécessité de s’organiser face aux agressions du colonialisme. Plus ces organisations sont nombreuses et actives et plus la lutte de libération nationale progresse car c’est dans ces organisations que le peuple fait l’apprentissage de l’organisation, de la démocratie et de la lutte. Il apprend ainsi à mieux appréhender le colonialisme et i prépare à prendre donner son avenir.

C’est dans la lutte quotidienne que le peuple définit ses choix et les solutions de demain pour chaque secteur, social, économique, politique et culturel à partir des perspectives politiques globales mises en avant par la lutte de libération nationale.

Ces différents contre-pouvoirs doivent prendre en compte la globalité de la LLN dans ses différentes expressions tout en tenant compte de leur complémentarité, leur originalité et leur solidarité.

Chacun de ces contre pouvoirs doit utiliser son créneau d’intervention avec ses moyens propres, sur des problèmes les touchant directement, mais avec le souci constant de toujours situer son action par rapport à la lutte de libération nationale. La progression et l’avenir de la lutte dépend pour une large part de notre capacité de mener un travail lent, difficile, patient et sérieux au sein de ces organisations.

L’importance d’un contre pouvoir ne se mesure pas par rapport au nombre de ses adhérents; son importance aujourd’hui réside dans sa pratique quotidienne dan le cadre de la lutte de libération nationale et demain par les mot d’ordre avancés, dans sa capacité à donner à notre peuple les moyens de s’autoorganiser et de maitriser son destin a son seul profit. Cette politique de mise en place de contre pouvoir exclue la politique d’entrisme érigée en stratégie. Certains ont cru pouvoir pratiquer cette politique d’entrisme à l’égard de certaines organisations politiques, syndicales, socio professionnelles françaises avec l’espoir de les amener à prendre en compte la lutte du peuple corse.

C’est un leurre; car aujourd’hui la finalité de ces organisations françaises (FDSEA, CDJA, CFDT, artisans, Commerçants.,.) est la défense des intérêts coloniaux, par conséquent cette politique d’entrisme érigée en stratégie ne peut aboutir qu’à l’utilisation de notre lutte au profit d’intérêts, sectoriels et partisans.

De la même façon, l’action des militants de la lutte de libération doit se porter sur la prise en compte de certaines structures prises en main par certains nationalistes ne si- tuant pas leur démarche dans le cadre de la LLN, car celle-ci implique plus de devoirs que de droits, (l’expérience type est la vie associative ou certains véhiculent l’illusion d’une force politique associative se posant en interlocuteur du pouvoir, au détriment de la LLN).

Il nous faut considérer les syndicats et partis français avec une attention particulière, ils rejettent, les aspirations légitimes de notre peuple, ignorent les réalités de notre pays et servent di courroie de transmission aux intérêts français.

C’est pour cela aujourd’hui les corses soucieux des intérêts de leur pays doivent reprendre à leur compte les mots d’ordre suivants :

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  • « Quittons les partis et les syndicats français »
  • Participons à 1’auto-organisation du peuple en renforçant les structures de la LLN.

C’est pour cela qu‘ aujourd’hui les non corses désireux de s’intégrer à notre peuple doivent reprendre à leur compte ces mêmes mots d’ordre pour assurer les droits et surtout les devoirs de la cause corse.

la lutte de masse

Elle est indispensable. Elle implique une présence active dans tous les secteurs de la vie politique, économique, sociale et associative. Ses moyens d’actions sont les tracts, les communiqués, rassemblements, congrès, barrages, meeting.

Cette action quotidienne sur le terrain doit tenir compte du nombre d’adhérents, de leur degré de conscience politique, de la capacité de mobilisation, du niveau de conscience du peuple et de la situation politique globale. La lutte de masse c’est être au contact permanent des réalités, c’est s’imposer comme véritable défenseur des intérêts du peuple, c’est s’imposer par notre sens des responsabilités.

(…)

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social

Lutter pour la libération nationale de notre pays, c’est lutter pour la prise en charge par le peuple corse de son destin politique, économique, social et culturel.

Les luttes sociales menées par les travailleurs corses sur des revendications sectorielles s’inscrivent donc dans la lutte de libération nationale.

• elles constituent -aussi partielles soient elles- une remise en cause par les travailleurs corses de la domination et de l’exploitation que le colonialisme leur fait subir.
• à travers ces luttes, le peuple corse s’organise, prend conscience de sa force et apprend à connaître son véritable ennemi.
• en luttant pour des objectifs qu’ils se sont eux mêmes don- nés, les travailleurs corses choisissent dès aujourd’hui la Corse qu’il construiront demain.

C’est pour ces raisons que sans luttes sociales il ne saurait y avoir de véritable libération nationale, et d’une véritable prise en charge par le peuple corse de son destin.

Aujourd’hui ces luttes sont souvent dévoyées par les appareils des partis et des syndicats français et vidé de tout leur contenu émancipateur quant à leur objectif (ex : la prime d’insularité et la continuité territoriale ne visent qu’à accentuer notre dépendance de peuple d’assistés). C’est pour cela que les travailleurs corses doivent s’organiser dans des structures propres au-delà même du contenu de la prise en charge par les travailleurs corses d’une lutte leur permettant de s’organiser, de prendre conscience de leur forces, s’ils gagnent, de tirer des leçons de leurs erreurs, s’ils perdent, va dans le sens de la lutte de notre peuple pour la prise en main de son destin.

•• Pour cela nous devons nous opposer aux licenciements abusifs, au démantèlement du secteur producteur, dénoncer le paternalisme, le cumul des emplois, le favoritisme.
•• Nous devons lutter pour l’emploi des jeunes, des femmes, pour une véritable corsisation (non celle des grands commis), pour la titularisation sur place des corses, pour la modification des barèmes de mutation et des nominations, pour faciliter le retour des nôtres.
•• Nous devons lutter pour une véritable politique de formation professionnelle permanente, pour l’amélioration du cadre de vie, pour des crèches, des équipements collectifs, pour une meilleure médecine du travail.
•• Nous devons lutter pour l’amélioration des structures médicales et de la santé en général (développement du thermalisme en cor- se), pour l’application de la législation du travail et le contrôle Par les travailleurs…
•• Le champ des luttes sociales n’est pas restrictif, c’est aux nationalistes révolutionnaires de faire en sorte que ces luttes ne soient Plus détournées de leur véritable objectif : LA LIBERATION NATIONALE. Cela dépend de notre capacité à en être partie prenante d’une part, et d’autre part à leur offrir des perspectives politiques.

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Démographie

« Aujourd’hui le peuple corse a atteint démographiquement le point de non retour (cf • constat). Si nous voulons sauver notre peuple, nous ne pouvons laisser les choses en l’état actuel, ou laisser la situation se dégrader. Demain le peuple corse n’existera plus, si nous ne prenons pas la décision d’enrayer le processus mis en place de façon volontariste. Cela signifie que nous refusons à plus tard la solution du problème démographique, car plus tard il sera trop tard.

  • Pour nous c’est une question de vie ou de mort; dès aujourd’hui le problème démographique doit se poser en terme de lutte : nous voulons récupérer notre terre, nos biens, nous voulons être de nouveau chez nous. Nous ne haïssons aucun peuple, mais la corse nous appartient et nous ne la laisserons pas vendre à l’ancan sur le marché européen.
  • Ceux qui se sont emparés de nos biens et de nos terres, ceux qui prennent aujourd’hui la place d’un corse devront partir. Les corses exilés devront pouvoir rentrer chez eux, s’ils le désirent, pour participer à la construction de la corse. Pour cela nous devons imposer une charte de retour des exilés.
  • Les non-corses qui n’accaparent rien et qui veulent rester devront choisir clairement le camp de la lutte de Libération Nationale; mais leur soutien ne doit pas être intéressé, ils devront donc assumer les droits et surtout les devoirs de la lutte de libération en renforçant ses structures.
  • Aujourd’hui le français qui s’installe en corse est à priori un ennemi du peuple corse, car il se rend complice de la tentative de génocide entreprise par le colonialisme français
  • Le problème des travailleurs immigrés est totalement autre : main d’oeuvre surexploitée, victimes du racisme, ils ne sont pas là en pays conquis; ils sont eux aussi victimes de l’impérialisme qui maintien leur pays en état de sous-développement et les contraint au pire des exils. Nous dénonçons comme contraire à l’es- prit de notre lutte, le racisme dont ils sont victimes. Mais les orientations économiques de la corse de demain entraineront une réduction de l’immigration…
  • Notre lutte rejette le racisme quel qu’il soit. Si nous disons I.FF. C’est parce que nous ne pouvons laisser le peuple corse être remplacé sur sa terre par des étrangers. Quand le peuple corse sera de nouveau maître de s a terre il pourra alors de nouveau pratiquer l’hospitalité qui lui est chère. Aujourd’hui il n’en a pas les moyens : qui accueillerait volontiers dans sa maison l’homme qui vient pour la lui voler (ou le tuer).?
  •  Notre lutte a besoin du soutien des autres peuples, y compris du peuple français. Les français qui veulent soutenir notre lutte ne le feront pas en prenant la place des corses en corse. C’est chez eux en France au sein de leur peuple qu’il doivent s’attacher à mettre sur pied le mouvement de soutien dont nous avons besoin.

C’est dans la lutte quotidienne, mais aussi à travers notre programme politique que les travailleurs corses prendront consciemment de la nécessité de la lutte de libération.

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