Les réponses de la liste #FàNazione de @CORSICA_LIBERA aux questions du collectif @MaffiaNO_VitaIE – #Corse #Territoriales2021

(Unità Naziunale – Lutte institutionnelle – Publié le 8 juin 2021 à 16h15) Voici les réponses de la liste Fà Nazione de Corsica Libera portée par Jean-Guy Talamoni aux questions du collectif Maffia NÒ – A vita IÈ :

Mesdames et Messieurs les responsables et membres du collectif Maffia Nô A Vita IÈ, Suite à votre lettre aux candidats en date du 3 mai 2021, je vous prie de bien vouloir trouver un texte exprimant nos positions relatives à vos divers questionnements et attentes. Tout d’abord, en ce qui concerne la question terminologique, qui en l’espèce revêt une certaine importance, nous sommes parfaitement conscients qu’il existe en Corse des « dérives mafieuses » car on relève de nombreux cas où l’on retrouve à la fois les trois éléments généralement retenus pour définir un phénomène de nature mafieuse à savoir: grand banditisme, liens avec l’économie et relations avec le monde politique.

En conséquence, l’action des pouvoirs publics doit précisément consister à démanteler les mécanismes qui peuvent conduire, à brève échéance, à l’instauration d’une véritable« mafia »en Corse. Il convient de rappeler ici que si le grand banditisme a pu prospérer dans l’ile ces dernières décennies, c’est parce que la police et la justice françaises consacraient exclusivement leurs efforts à pourchasser les nationalistes.

S’agissant de l’introduction de la législation anti-mafia, nous sommes extrêmement prudents. D’une part parce que nous connaissons bien les dérives auxquelles conduisent les législations d’exception, de nombreux Corses ont eu à les connaître. D’autre part, parce que le droit français actuel comporte d’ores et déjà un arsenal répressif particulièrement fourni et relevant lui-même de la législation d’exception.

En ce qui concerne le rôle des élus de la Collectivité de Corse, puisque votre interpellation s’inscrit dans le cadre des élections territoriales, nous rappelons que notre collectivité n’a aucune compétence en matière de police et de justice, leviers principaux s’agissant de la lutte contre les dérives mafieuses. En revanche,

sommes parfaitement conscients qu’il existe en Corse des « dérives mafieuses » car on relève de nombreux cas où l’on retrouve à la fois les trois éléments généralement retenus pour définir un phénomène de nature mafieuse à savoir: grand banditisme, liens avec l’économie et relations avec le monde politique.

En conséquence, l’action des pouvoirs publics doit précisément consister à démanteler les mécanismes qui peuvent conduire, à brève échéance, à l’instauration d’une véritable« mafia »en Corse. Il convient de rappeler ici que si le grand banditisme a pu prospérer dans l’ile ces dernières décennies, c’est parce que la police et la justice françaises consacraient exclusivement leurs efforts à pourchasser les nationalistes.

S’agissant de l’introduction de la législation anti-mafia, nous sommes extrêmement prudents. D’une part parce que nous connaissons bien les dérives auxquelles conduisent les législations d’exception, de nombreux Corses ont eu à les connaître. D’autre part, parce que le droit français actuel comporte d’ores et déjà un arsenal répressif particulièrement fourni et relevant lui-même de la législation d’exception.

En ce qui concerne le rôle des élus de la Collectivité de Corse, puisque votre interpellation s’inscrit dans le cadre des élections territoriales, nous rappelons que notre collectivité n’a aucune compétence en matière de police et de justice, leviers principaux s’agissant de la lutte contre les dérives mafieuses. En revanche, il appartient aux élus de la collectivité d’organiser les conditions de la plus grande transparence s’agissant de l’utilisation des deniers publics et plus généralement de l’action publique (marchés publics, urbanisme). À cet égard, nous rappelons que nous sommes à l’origine, à travers la Présidence de l’Assemblée de Corse, de la création de trois organismes visant à assurer cette transparence: le comité d’évaluation des politiques publiques, créé à notre demande il y a une dizaine d’années et refondé par nos soins depuis l’an dernier afin qu’il soit présidé par une personnalité extérieure à la collectivité et qu’il comporte de nombreux citoyens tirés au sort. Vous êtes du reste représentés dans ce comité. Dans le même esprit, nous avons créé, toujours au titre de la Présidence de l’Assemblée de Corse, une commission de déontologie et une questure, laquelle permet à l’opposition d’avoir un accès direct aux moyens financiers, matériels et humains mis à la disposition de l’Assemblée de Corse. Nous estimons que ces trois organismes sont de nature à mieux assurer la transparence de la vie publique s’agissant de notre collectivité.

En ce qui concerne l’urbanisme, Corsica Libera a fait adopter par l’Assemblée de Corse, en novembre 2019, une délibération demandant au Président du Conseil exécutif de contester en justice les documents d’urbanisme non compatibles avec le PADDUC et les permis de construire de nature spéculative délivrés en contravention avec celui-ci.

Toujours dans le cadre des compétences de la collectivité, certains domaines de l’action publique sont de nature à influer positivement sur la situation. C’est notamment la raison pour laquelle Corsica Libera milite depuis toujours contre la spéculation immobilière, terrain privilégié pour les dérives mafieuses ainsi que pour la lutte contre la pauvreté, la précarité et pour le développement économique et culturel. L’éducation constitue par ailleurs un vecteur d’émancipation individuelle et collective.
Nous évoquerons également deux points précis mentionnés dans votre questionnaire. En ce qui concerne le projet de Ghjuncaghju, comme tous les projets privés liés au traitement des déchets, nous sommes résolument contre et notre position à ce sujet a été rendue publique depuis fort longtemps. Sur ce dossier comme par ailleurs, nous nous efforçons de mettre en conformité nos propos avec nos actes. Ainsi. Lionel Mortini, candidat de la liste Corsica Libera, et par ailleurs Président de la Communauté de Communes Lisula-Balagna. a publiquement annoncé une initiative visant à créer une infrastructure de traitement des déchets entièrement publique et paramétrée aux besoins de ce territoire dans une logique de service public et non de recherche effrénée du profit. Pour Corsica Libera, cette philosophie de maîtrise publique a vocation à s’appliquera la gestion de la ressource en eau comme à l’ensemble des autres secteurs stratégiques.

S’agissant des outils numériques visant à assurer la transparence « gage d’une démocratie moderne », non seulement nous y sommes favorables, mais nous en avons fait adopter le principe par l’Assemblée de Corse dans le rapport de sa Présidence en date du 14 février 2020.

Enfin, à l’initiative du Président de l’Assemblée de Corse, la Conférence des Présidents a mené une importante série d’auditions à laquelle les représentants de l’Etat français (préfet, procureur, responsables de la police et de la gendarmerie, président de la cour d’appel) ont refusé de participer. Ce travail devait aboutir à un rapport présentant un diagnostic ainsi qu’un plan d’action et devait être présenté lors d’une session exceptionnelle de l’Assemblée de Corse dédiée aux dérives mafieuses. La Présidence de l’Assemblée a rédigé sa partie comportant notamment le compte rendu de ces auditions. Après plusieurs relances auprès de l’exécutif, nous n’avons malheureusement pas pu convenir d’une date pour la tenue de cette séance.

Les seules règles opposables à chacun proposées et adoptées par l’Assemblée de Corse le furent par les élus Corsica Libera. Le prochain mandat nous donnera l’occasion de poursuivre notre action concrète avec la même détermination.

Ce que nous ferons :

  • Présenter un plan d’action sur la question des dérives mafieuses devant l’Assemblée de Corse
  • Poursuivre le travail d’audition des acteurs publics, de veille et de sensibilisation des jeunes
  • Assurer la maîtrise publique de l’eau, des déchets et des transports.
  • Renforcer la transparence en matière d’attribution des logements, des aides publiques, des marchés publics…
  • Demander la rétrocession à la Collectivité de Corse des biens déjà saisis par les institutions judiciaires afin qu’elle y développe des projets d’intérêt public

Avoir une réelle politique de prévention et de lutte contre la drogue :

    • suivre l’évolution des pratiques addictives en Corse, renforcer la synergie des acteurs impliqués dans la lutte contre la consommation de stupéfiants,
    • mettre en place une véritable politique financière incitative en faveur des pratiques sportives et culturelles,
    • appuyer les actions de sensibilisation notamment en milieux scolaires en y associant les parents d’élèves pour les aider à détecter l’addiction de
      leur enfant
  • Poursuivre la valorisation de figures de la réussite dans différents domaines avec des ambassadeurs (sport, économie, culture…).

 

 

 

 

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