#Corse @Petru_Poggioli « Samedi 8 décembre – Acte 4 La journée de tous les dangers »

(Unità Naziunale – 5 décembre 2018 publié à 17h56) Après les annonces du gouvernement sur un moratoire concernant les hausses de certains carburants et D’EDF et GDF, la colère ne tombe pas.

Les mesures annoncées ne satisfont pas :

Sur la forme, elles arrivent trop tard. Le gouvernement aurait du faire ce type d’annonces il y a quinze jours, quand la crise démarrait, s’il voulait avoir des chances d’être entendu
Sur le fond, un moratoire n’est qu’une remise des décisions à plus tard et non la suppression (définitive) des mesures contestées par les manifestants. C’est de facto ne pas solutionner le problème, mais simplement gagner du temps…

Sur le terrain, les mobilisations se sont poursuivies, avec nombre d’incidents plus ou moins graves, suite à l’entrée en scène des étudiants et des lycéens, tandis que d’autres corporations (ou syndicats : CGT, Fo, Sud santé et Solidaire) annoncent des mobilisations dans les jours qui viennent (routiers, agriculteurs, pompiers, Services hospitaliers, ..)
Le chef de l’Etat s’est rendu à la Préfecture du Puy-en-Velay, incendiée la semaine dernière, il y a été accueilli par une foule hostile..

Et samedi aura lieu l’Acte 4.. et ce malgré tous les dangers de dérapages et les appels incessants du gouvernement d’une part à refuser les violences, à les condamner, et d’autre part des condamnations judiciaires sévères des casseurs ou supposés tels (ceux qui ont été jugés durement se sont majoritairement avérés être des citoyens lambda qui ont voulu montrer leur désespoir et se sont fait interpeller durant les incidents à Paris ou un peu partout)..

Alors désormais, on peut se demander si le compte à rebours n’est pas enclenché pour le gouvernement et le Président Macron ? Selon la gravité plus ou moins importante des évènements pouvant découler de cet Acte 4, le Président n’aura plus, pour tenter de calmer les esprits que la solution (fusible), de sacrifier son 1er ministre, dont les jours sont désormais comptés.. et si cela ne suffit pas, il devra se résoudre tôt ou tard à dissoudre l’Assemblée nationale et à programmer de nouvelles élections. Les partis politiques ( anciens ou nouveaux crées suite à tous ces évènements) pourront ainsi s’exprimer à travers leur programme en montrant ou non leur prise en compte des revendications du peuple qui occupe la rue..

Mais à moyen terme, cela n’aura de chance de marcher plus ou moins que, si dés lors, on ne comprend pas que la Vème République a fait son temps et qu’il faut désormais mettre en chantier une VIème République.

Gardons pour conclure l’image d’un représentant des gilets jaunes sur un plateau de télévision, ses lunettes étaient scotchées et il était quasiment édenté…( Quant il faut se serrer la ceinture, ls premières économies se font toujours au détriment de la santé) image terrible (Les sans dents!!) qui montre le désarroi et fait comprendre le pourquoi de l’engagement plus ou moins organisé des classes moyennes basses majoritaires sur le terrain de a contestation..

Des gens qui ont un emploi et une famille, qui ne veulent pas rejoindre « les pauvres des minimas sociaux », ceux dont on parle souvent dans les médias, les partis, les associations.. et au gouvernement, (à défaut de résoudre réellement le problème de la pauvreté), – et dont il faut bien sûr continuer à s’occuper sans se contenter de jouer les Dames patronnesses-, des gens qui refusent cette « étiquette de pauvres », car ils ne veulent pas qu’on les traite « d’assistés » (cela officialiserait l’échec de leur vie de travailleur), eux qui travaillent, qui sont fonctionnaires ou assimilés, ou ont une activité d’entreprise commerciale, artisanale, agricole ou de pêche.., et/ou ont travaillé toute leur vie (quels sentiments d’échec et que de ressentiments, de hontes, de haines vis-à-vis du système actuel qui les paupérise et les précarise de plus en plus) eux qui voient leur pouvoir d’achat rogné chaque jour, les taxes et les impôts de tous ordres les empêchant de faire un quelconque projet d’avenir, car obligés de plus en plus de « se serrer la ceinture » pour eux et leurs enfants, qui les empêche de vivre décemment de leur travail, ou de leur retraite..

Cette masse des gens des classes moyennes, basses/moyennes, (le plus grand nombre et la colonne vertébrale dune société, au-delà des pauvres et des très riches), celles des campagnes, du monde rural ou des zones périphériques ou semi-périphériques (La Corse dans sa globalité et pour la majorité des Corses) que le gouvernement actuel, -mais cela a commencé avec ses prédécesseurs, s’accélérant depuis les « politiques d’austérité » imposées par l’Europe des riches et des banques-, pressure chaque jour d’avantage, tandis que les banques, les grands groupes financiers, les grosses entreprises du CAC 40 et les pus riches engrangent,.

Alors trop tard pour le Président Macron et son Régime, les jours prochains le diront, mais d’ores et déjà la crise sociale/fiscale, est en passe de devenir ou est devenue institutionnelle et à moyen terme constitutionnelle. Elle est aujourd’hui une crise politique majeure qui peut emporter le régime et le système actuel, en bout de course.

Pierre Poggioli sur Facebook

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