#Corse Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, Maintien du statut DPS, pas de rapprochement – 19 ans d’exil carcéral ??

(22 mars 2017) Les familles d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri dénoncent des « pressions politiques » sur l’instruction judiciaire.

Rapprochement refusé et statut de DPS confirmé une nouvelle fois en février dernier, dans deux mois, en mai 2017, Alain et Pierre seront conditionnable, ils arriveront à la fin de la période de sûreté comprise dans leur peine. Interpellé en 1999 et condamné à perpétuité en 2003, cela fait maintenant 18 années passées en prison loin de chez eux.

(Corse Matin)


(21 février 2017) Maintien en statut de DPS de Pierre Alessandri, selon la coloniale pour ces raisons  ; Compte tenu de l’appartenance à une organisation terroriste et également du soutien extérieur dont il pourrait disposer,  ; compte tenu de la gravité des faits pour lesquels il est condamné et du trouble à l’ordre public que représenterait son évasion


(9 février 2017) : Réunion au Ministère de la Justice :  Rapprochement refusé pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri


Mise à jour du 01 aout 2015 : Enième demande de Petru Alessandri, énième refus de l’Etat Colonial en juillet 2015 (sur ce lien)

(article du 4 octobre 2014, toujours pas rapprochés) Deux prisonniers politiques corses, Alain Ferrandi (53 ans) et Pierre Alessandri (55ans), tous les deux condamnés à perpétuités pour l’assassinat du Préfet Erignac en février 1998, se sont adressés au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux afin de demander leur rapprochement familial en Corse. Rapprochement refusé depuis des années pour des raisons fallacieuses.

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri avaient été interpellé en Mai 1999 (21/22) et condamnés à perpétuité lors du procès de juillet 2003 (le 11 le verdict tombait), plus de 15 ans après, ils ne sont toujours pas rapprochés, ce qui est aussi le cas d’Yvan Colonna, qui condamné à la même peine, mais incarcéré en juillet 2003, n’a toujours pas bénéficié d’un rapprochement familial, soit après 11 ans de prison dans toutes les prisons de France…

Pierre Alessandri et Alain Ferrandi sont aujourd’hui incarcérés à la maison centrale de Poissy, sous le statut de détenu particulièrement signalé (DPS). Leur demande de rapprochement familial n’a cependant jamais abouti, en raison principalement de cette inscription au registre des DPS, un statut qui ne se justifie pas selon leurs avocats. Il y a huit critères pour inscrire un détenu au rang de DPS, qui répondent tous « au risque d’évasion », « à l’intensité de l’atteinte à l’ordre public que celle-ci pourrait engendrer » ou « au comportement particulièrement violent en détention »

FerrandiAlainPierreAlessandriprisonnierpolitiquecorseDans le même cas de figure, Carlu Santoni, interpellé en avril 1996 et condamné à 28 ans de prison en 1999, libérable en 2019, n’avait bénéficié d’un rapprochement qu’en mars 2011 (le 17), soit plus de 15 ans après son incarcération.

Petru Alessandri et Carlu Santoni avaient en décembre 2010 écrit une lettre ouverte au Ministre de la justice de l’époque « Nous sommes incarcéré en ce qui nous concerne depuis 15 ans et 12 années dont 6 années passées à Lannemezan. Nous demandons régulièrement à ce que soit appliqué votre loi sur le rapprochement familial, en vain, malgré les promesses des différents ministres ou hommes politiques en charge du dossier. »

16 ans après, toujours pas de rapprochement familial

Aujourd’hui ce sont Petru Alessandri et Alanu Ferrandi qui prennent la plume pour écrire à la Garde des Sceaux afin de demander leur rapprochement familial. Lors de son interpellation, Pierre Alessandri était agriculteur à Cargèse, exploitant d’une distillerie d’huiles aromatique, il est aujourd’hui soutenu par l’Associu Sulidarità. Alain Ferrandi, lui aussi, était agriculteur dans la même région, après son incarcération il était soutenu par Sulidarità, puis par l’Associu Cuscenza Viva. Ils avaient une vie sociale et familiale.

Ces deux militants ont des enfants, des familles et des amis qui ne peuvent pas bénéficier de visites régulières et ce, après plus de 15 ans d’incarcération. Ils sont à deux ans et demi de leur peine de sûreté, et ne peuvent bénéficier du-dit rapprochement alors que d’autres détenus eux en bénéficient, mais ils ne sont pas des patriotes corses…

Rapprochement au compte goutte

L’Associu Sulidarità et le Comité anti Répression ont dès 1998 portés le dossier du rapprochement partout où il était possible de le porter, Assemblée de Corse, Assemblée Nationale, devant les commissariats, au sein des mairies de Corse, paralysant la Corse lors d’actions d’envergures, opérations coup-de-poing aussi souvent que possible, y compris à Toulon, sur le sol français. Revendication du rapprochement portée par les structures publiques, syndicales, humanitaires et clandestines du mouvement national.

Plus de 15 ans de revendications, et toujours la même volonté de l’Etat Colonial de laisser traîner les dossiers… Deux ans sans rapprochement mais dans le même temps, au moins 10 militants ont été incarcéré. Moins d’une dizaine de militants sont actuellement à Borgu, alors qu’au moins 17 patriotes sont toujours incarcérés en France. 

Depuis les rapprochements de 2011 et 2012, pratiquement aucun prisonniers politiques corses n’a bénéficié d’un rapprochement familial, et ce, malgré toutes les « lois » et autres décrets pouvant justifier de les faire rentrer en Corse.

Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna, ne sont toujours pas rapproché malgré plus de 16 et 12 ans de prison en France.

Nicolas Battini, Cesari Jean Pascal, Peru Emmanuel, Tomasi Cyril, Ceccaldi Xavier, Susini Laurent, Courbey Cédric, Ganu Marc, Eric Marras, Félix Benedetti sont toujours en préventive, et selon les cas, les dossiers sont clos et ils pourraient bénéficier eux aussi d’un rapprochement familial.

Andreani Sampieru, interpellé en avril 2011 et condamné à 8 ans de prison en juillet 2014, peut bénéficier d’un rapprochement familial

Condatini Paul andré, interpellé en décembre 2012, et condamné à 4 ans de prison peut bénéficier d’un rapprochement familial.

Pittiloni Jean marie, condamné à 12 ans de prison en 2012, et incarcéré depuis 2008, a pour l’instant vu toutes ces demandes de rapprochement refusées. Dont la dernière faite en novembre 2013 et refusée en aout 2014, refus du à son statut « DPS ». L’Associu Sulidarità avait tenue une conférence de presse en décembre 2012… « S’agissant de Mr. Pittiloni, on marque statut de DPS: votre profil pénitentiaire n’est pas compatible avec le centre pénitentiaire de Borgo, parce que celui-ci n’est pas adapté pour recevoir des détenus particulièrement signalés », explique-t-il, reprenant un courrier de l’administration pénitentiaire.

Nasica Joseph, interpellé en avril 2008 et condamné à 12 ans de prison en juillet 2012 peut bénéficier d’un rapprochement familial…

D’autres prisonniers politiques aussi devraient en bénéficier

Voici la lettre ouverte de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi :

« Madame la garde des sceaux, Ministre de la justice,
En choisissant de nous adresser à vous par l’intermédiaire d’une lettre ouverte nous contrevenons sciemment au principe de discrétion respectueuse que nous nous étions imposés au cours de ces seize années de détention.

Si nous prenons la plume aujourd’hui, c’est pour vous faire part de notre incompréhension, de nos doutes mais aussi de notre amertume. En effet, malgré un comportement jugé irréprochable par l’administration pénitentiaire, nous ne pouvons toujours pas envisager notre transfèrement en Corse, à proximité de nos familles respectives et dans un cadre de détention favorisant notre réinsertion future.

Les motifs invoqués par votre administration sont de plusieurs natures :

  • Inscription au répertoire des détenus particulièrement signalés,
  • Fin de peine de sûreté encore trop éloignée de son terme (nous sommes à deux ans et demi de l’échéance),
  • Risques de troubles à l’ordre public,
  • Risques d’évasion avec fort retentissement médiatique.

Ces motifs ne nous semblent plus aujourd’hui des justifications sérieuses et valables dans la mesure où nos comportements, comme ceux de nos co-inculpés prouvent, au quotidien, notre détermination à recouvrer une vie économique et sociale équilibrée et respectueuse de l’ordre public.

En réitérant publiquement notre souhait d’être transféré en Corse et plus particulièrement au centre de détention de CASABIANDA nous répondons à votre affirmation selon laquelle, vous n’auriez pas enregistré de nouvelles demandes de transfert et posons, sur le fond, une question qui renvoie nécessairement à l’équité de traitement face aux décisions du pouvoir politique qu’il soit de droite ou de gauche…

Pourquoi des demandes de transfert à destination du centre de détention de CASABIANDA et émanant de la centrale de POISSY, ont été formulées pour le compte de détenus, sans attaches particulières avec la Corse et dont certains sont à plus de sept ans de la fin de leur peine de sûreté ?

De telles initiatives jettent le trouble et renforcent ces sentiments d’injustice, de discrimination et d’intolérance qui caractérisent encore trop souvent notre relation à la France.

Cette interpellation publique est, vous l’avez compris, une main tendue en direction d’une des personnalités majeures du monde politique français, qui a su au fil de toutes ces années témoigner de son attachement aux valeurs d’humanisme et de justice sociale.
Nous espérons que cette interpellation sera comprise et entendue. Nous ne demandons pas de régime de faveur mais la simple application de la loi.

Cordiales salutations.

Alain FERRANDI – Pierre ALESSANDRI »

Pierre Alessandri n° 11922 G
Alain Ferrandi n°11477
Maison centrale de Poissy 17 , rue de l’abbaye 78303 POISSY

Cette démarche publique de ces deux prisonniers politiques a le soutien du Rinnovu Naziunali et d’Aiutu Paisanu. 

Andatura Corsa par i Dritti Umani soutient la demande de transfèrement en Corse d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri détenus à la Maison centrale de Poissy.  Leur maintien loin de la Corse est un ajout de peine abusif pour ces prisonniers condamnés à perpétuité. Cette situation d’éloignement constitue de plus une injustice sociale pour leurs familles. « Des considérations humanitaires comme l’objectif final de réhabilitation sociale exigent que les détenus résident dans la région où vivent leurs familles et où sont établis leurs liens sociaux »(selon le CTP du Conseil de l’Europe)

@Lazezu

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