#Corse « Manifestation pour l’amnistie le 24 juin à Bilbo »

Pendant les 60 dernières années, la prison a été – et est toujours – un des principaux outils utilisés par les États pour conditionner ceux et celles qui souhaitent lutter pour la liberté d’Euskal Herria, additionné à deux conséquences que sont l’exil et la déportation, sans oublier la guerre sale et la torture.

La prison est l’avant-dernier échelon de répression contre la dissidence politique, précisément l’échelon qui précède l’assassinat politique sélectif de ceux et celles qui ont donné le plus pour la liberté d’Euskal Herria. Dans certaines occasions, la prison monte d’un cran et se convertit en la mort elle-même.

La prison est ce camp d’extermination dans lequel s’applique une torture chronique aux prisonnier-e-s, une torture qui au fil des ans va détruire de l’intérieur quiconque la subit, afin de briser la capacité de résistance de la militance la plus impliquée, tentant d’annihiler la volonté des prisonniers/ères politiques basques.

La prison est, en définitive, cet instrument avec lequel l’on tente d’intimider le peuple en utilisant comme otages les prisonniers/ères politiques. C’est le violent langage avec lequel les États prétendent nous expliquer que si les personnes les plus courageuses et investies ont dû en passer par-là, il n’existe rien en-dehors de cela.

Face à toute cette violence, l’attitude modèle maintenue par les prisonnier-e-s politiques basques pendant de longues décennies est devenue le reflet de la force de tout un peuple. Les prisonnier-e-s politiques ont laissé à découvert de manière constante le véritable sens des mots dignité, valeur et solidarité.

Dans une commune mesure et depuis l’autre côté des murs, les secteurs les plus impliqués du peuple ont continué dans le sillage laissé par les prisonnier-e-s politiques, pour continuer d’avancer sur le chemin de l’indépendance et du socialisme qui nous rapproche de l’objectif de la liberté.

Les militant-e-s politiques que les États maintiennent comme otages  ont toujours compris que le meilleur apport depuis la prison, la déportation ou depuis le dernier coin du monde à la lutte de libération d’Euskal Herria, est de démontrer que la répression n’est pas suffisante pour faire fléchir leur volonté ni pour conditionner la lutte de notre peuple.

Cette attitude de résistance a été précisément le plus grand révulsif pour que les nouvelles générations continuent de rejoindre la lutte pendant des décennies, malgré les menaces constantes de la part des États. L’attitude des réprimé-e-s a été le principal combustible pour que ne s’éteigne jamais la flamme du peuple et le peuple a été le souffle des réprimé-e-s.

C’est pour cela que le Mouvement Pour l’Amnistie et Contre la Répression réaffirme son engagement à ne laisser aucun-e réprimé-e politique sans soutien politique et humain pour le fait de conserver des positions de lutte et de dignité face à ceux qui nous oppriment, et lance un appel à Euskal Herria à manifester le 24 juin, en partant de la Place du Sacré Coeur de Bilbo, sous la devise “Inoiz ez makurturik! Denon artean lortuko dugu! Amnistia osoa!”. Parce que nous voulons continuer de lutter, nous défendrons la dignité des réprimé-e-s. Nous ne vous abandonnerons pas ! Jo ta ke amnitia lortu arte !

Mouvement Pour l’Amnistie et Contre la Répression.

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