« Depuis quatre décennies, du fait de sa situation politique, la Corse a connu de nombreux drames.
Le mouvement national, en ce qui le concerne, a payé un lourd tribut. En décembre dernier, notre engagement public en faveur de la paix a reçu le soutien d’une majorité de Corses que nous sommes désormais chargés de représenter. Notre culture et nos valeurs nous conduisent naturellement à respecter et à honorer les morts, tous les morts.
Dans la perspective d’une paix durable et de nouvelles relations entre la Corse et Paris, il faudra bien qu’un jour un hommage soit rendu à l’ensemble des victimes de ces quarante dernières années, dans le cadre d’une réconciliation symbolique entre tous ceux qui ont eu à souffrir du conflit. Ce jour-là, que nous appelons de nos vœux, adviendra tôt ou tard, nous en sommes convaincus.

Cependant, compte tenu de mon parcours personnel et politique, ce respect et cette compassion ne peuvent prendre la forme d’une participation à l’hommage officiel. J’estime que ma présence serait déplacée et sans doute n’est-elle même pas souhaitée.

