M. Pierre Ferracci, dans le fil de la procédure pénale dont il fait l’objet, avait demandé à M. le maire de Bonifacio, « la position de la commune sur l’infraction ». Par écrit.

Pourtant le maire dans sa réponse* avec autorisation de s’en servir dans la procédure pénale en cours troque son investiture de premier magistrat pour celle d’avocat. En dissertant sur la « qualité architecturale », « l’insertion harmonieuse » « le respect du paysage naturel » et toutes autres considérations qui, selon cet « avocat », conduiraient à la régulation des constructions si la Loi ne s’y opposait. Ajoutant même que, de facto, la Loi (Littoral en l’occurrence) s’oppose à l’intérêt public et à l’intérêt général. Singulière démarche officiellement signée par un magistrat.
Demande est faite aussi par M. Ferracci qui interroge sur « la position de la commune sur l’opportunité d’ordonner une mesure de démolition ».
« L’avocat » endosse alors l’habit du paysagiste, plaidant l’irréversibilité du projet réalisé au regard de son « insertion dans le paysage » et de l’aménageur technicien arguant d’une impossibilité pour le site de revenir à son état naturel.
Force est de constater que le premier magistrat, chargé de requérir au nom de l’État l’application de la Loi, la conteste. Et défend de fait l’illégalité.

