Ibon Fernandez Iradi prisonnier basque atteint d’une sclérose en plaque, incarcéré depuis 12 ans, a fait une demande de suspension de peine en 2011.
Les deux premières analyses médicales avaient conclu que l’état de santé de Ibon n’était pas compatible à la prison. Le jugement du Tribunal des peines, rendu le 20 juin 2014,est pour le moins contradictoire : D’une part il se prononce en faveur de la suspension de peine, reconnaissant donc ainsi que la maladie d’Ibon doit entraîner sa mise en liberté. Mais d’autre part il subordonne cette suspension à deux conditions : Il faut que soit levée l’interdiction de résidence sur le territoire français qui frappe Ibon et une fois cette interdiction levée, il devra résider ailleurs que dans le département des Pyrénées Atlantiques. Le 25 septembre 2014 a eu lieu l’audience en appel ou le juge a demandé une 3ème expertise médicale ou les médecins en ont conclu qu’Ibon serait compatible à la prison.
Ce jeudi, le 7 mai une réponse sera donnée à Ibon, si oui ou non la suspension de peine est acceptée et si oui ou non il pourra se soigner dignement. Le jugement concernant Ibon dépend à notre sens d’une décision politique. Il est intolérable qu’il soit encore aujourd’hui maintenu en détention, c’ est indigne d’un État, l’État français, qui se dit démocratique.
Un jugement qui irait à l’encontre de la demande d’Ibon, non seulement irait à l’encontre des exigences humanitaires les plus élémentaires, mais encore viendrait en opposition à la demande massivement exprimée en Pays Basque.
Nous attendons une décision qui permettra la libération immédiate d’Ibon, de façon qu’il puisse bénéficier des soins médicaux dans les meilleures conditions possibles.
Collectif BAGOAZ kolektiboa
Produit CORSU E RIBELLU
