[In Mimoria] Ghjuvan’Batti Acquaviva « SEMPRE A FIANCA A TE » – #Corse

(Unità Naziunale – 10 novembre – archives) A quelques jours de la commémoration de la mort de Ghjuvan’Battista Acquaviva, Unità Naziunale publie comme chaque année depuis 1997, dans un premier temps sur le site Libertà, puis Unità Naziunale, et enfin Corsicainfurmazione.org un récapitulatif des informations liés à cette affaire. (Il manque 2008-2011, archives perdues lors d’une attaque informatique)

L’Affaire GhjuvamBattista Acquaviva, en quelques dates importantes et quelques archives des 30 dernières années.

AcquavivaGhjuvanBatti

Juin 1987 : L’Etat publie une affiche « WANTED » où apparaissent 6 militants du FLNC en cavale dont Ghjuvan’Batti Acquaviva.

Juin 1987 : Les familles des recherchés se constituent en Association de défense.

15 novembre 1987 : Assassinat par le colon Roussel, d’un Militant du FLNC, Ghjuvan’Battista Acquaviva agé d’à peine 25 ans. 20h30, le colon Ferdinand Roussel, 63 ans tue le jeune militant du Front, en cavale depuis février 1984 et dont la photo était sur les affiches qui avaient été diffusées par la DGPJ, depuis la fin du mois de juin 1987. Selon la presse de l’époque, Ghjuvan’Batti Acquaviva a été tué par sa propre arme, une 222 remingtin, au cours d’une lutte avec le Colon Roussel (sic!)

17 novembre 1987 : Déclaration du FLNC sur cet assassinat d’un de ses militants.

« Nous réitérons notre hommage à notre frère Ghjuvan’Battista Acquaviva et confirmons notre précédente déclaration : notre militant a été froidement abattu alors qu’il assurait le repli du commando qui avait dû renoncer à l’opération initialement projetée.

Les faits sont les suivants :

Ralentis dans leur progression par les dispositifs de protection installés autour de la ferme du colon Roussel (boites de conserves suspendues à des fils, chiens de garde…) et par de nombreux incidents techniques qui avaient contrarié le bon déroulement de l’opération, nos militants ayant constaté que la villa avait été soudain éclairée puis, après quelques minutes, totalement plongée dans l’obscurité, ont décidé de renoncer à l’action qui aurait dû autrement se dérouler sans violences physiques. Nous tenons à préciser que sur ce type de commando JAMAIS un militant seul n’investit un objectif. Les militants agissent groupés.

Pendant que le véhicule du commando quittait les lieux, Ghjuva’Battista, qui disposait d’un véhicule personnel – La voiture retrouvée à quelques dizaines de mètres – a quitté le dernier les alentours de la ferme.Le colon Roussel qui avait curieusement coupé les lumières a ABATTU Délibérément notre militant à l’extérieur de la maison alors qu’il se retirait et qu’il n’était plus un danger pour personne. Un membre du commando qui avait entendu deux coups de feu est revenu sur les lieux pour savoir ce qu’il était advenu de Ghjuvan’Battista. Après de vaines recherches dans l’obscurité la plus totale, pensant que Ghjuvan’Battista avait rejoint son véhicule, le militant s’est retiré.

C’est seulement après avoir perpétré cet assassinat de sang froid que le colon Roussel a avisé la gendarmerie de Viscuvatu. Il avait fait le choix de tuer alors qu’il ne courait plus aucun risque et que la pseudo agression qu’il aurait subie n’est qu’une manipulation pour camoufler le crime.

Il a bénéficié dans ce montage de l’aide de la gendarmerie qui a confirmé sa déclaration d’une prétendue lutte qui se serait déroulée à l’intérieur de la maison. En interdisant notamment l’accès des lieux à la presse, les autorités se sont d’ailleurs efforcées de limiter l’impact de ce drame en dissimulant sciemment l’identité de notre militant pendant de longues heures, faisant même pression sur le médecin légiste pour faire dire que le meurtre avait eu lieu à bout touchant et non à bout portant.

En corse tuer un nationaliste n’est pas un crime pour la justice française mais un droit »

A TE GHJUVA’BATTI...

Le 18 novembre 1987 : Plusieurs milliers de personnes se recueillent devant la dépouille de GHJUVAN’BATTI lors de ses obsèques à ISULA ROSSA. Le F.L.N.C rend hommage à son militant en tirant des salves d’honneur à la sortie de la messe et ce malgré l’imposant déploiement des forces de répression. La Préfecture donnera l’ordre à F.R.3 de ne pas diffuser les images. La Direction de F.R.3 obéira.

 » GHJUVAN’BATTISTA, FRATELLU DI U FRONTE, SIMU FIERU D’AVE CUMBATTUTU A FIANCU A TE, MAI UN CI SCURDEREMU DI TE, MAI.  » U F.L.N.C

 

19 Décembre 1987 : 10h15, une forte explosion ébranle le hameau de U Querciolu. 3Kg ont été déposé ou jeté contre la porte d’entrée principale de la maison du Colon Ferdinand Roussel. Depuis le drame, la maison des Colons Roussel étaient gardée jour et nuit. Un attentat en plein jour qui pour l’époque était très rare. (D’autres actions ont eu lieu tout au long de l’Année 88 en réponse à l’assassinat de Ghjuvan’Batti)

FEVRIER 1988 : Un commando du F.L.N.C assassine un gendarme en faction devant la caserne BATTESTI d’AIACCIU… le gendarme Stéphane Chariot trouve la mort dans la fusillade de la caserne Battesti à Ajaccio. VV

Novembre 1989 : Le FLNC dans un communiqué déclare : Deux ans que tu nous a quitté Ghjuvan’Battista. Lachement assassiné par le colon Roussel, lors d’une opération commando du F.L.N.C. Deux ans déjà que tu as fait le sacrifice supreme : deux ans déjà que nos pleurs t’accompagnaient dans ton dernier maquis. (…)

 

 

 

Novembre 2005 : 18 ans après, les faits ne sont pas prescrit. C’est par ce titre que Moro Giafferi, explique dans le Ribombu que personne n’a oublié cette affaire.

Novembre 2005 : L’Università di Corti rend hommage à ce jeune corse en inaugurant l’amphithéâtre Ghjuvan’ Battista Acquaviva à l’IUT. Par respect pour la famille aucun journaliste n’a été convié à l’évènement. Marti u 6 di Nuvembre hè statu inauguratu l’amfiteatru Ghjuvan’ Battista Acquaviva à l’IUT. Per rispettu per a famiglia ùn c’eranu ghjurnalisti. A famiglia di Ghjuvan’Battistu a ringraziatu l’Università di Corsica per avè sceltu questu locu, simbolu di a cultura, per rendellu omagiu. Dapoi qu’ella esiste à l’Università, a Ghjuventù Indipendentista s’hè sempre battuta per dà à un amfiteatru u nome di Ghjuvan’Battista Acquaviva, ghjovanu militante di u Fronte di Liberazione Naziunale di a Corsica, mortu per a nostra Nazione. Oghje per noi ghjè una vittoria, ma una vittoria cumuna, micca individuale, perchè ancu sè a pruposta hè nostra, quandu u Statu francese a pruvatu d’impedisce issa decisione, tutti i membri di a cumunità universitaria si sò uniti contr’à ellu. Ghjuventu Indipendentista

Le 18 novembre 2006 : Un attentat a détruit une villa samedi soir vers 22H40 sur la commune de Coti-Chiavari, en Corse du Sud. La villa dont le propriétaire habite en France, était inoccupée au moment de l’action clandestine. Une inscription en langue Corse en hommage à Ghjambatti a été relevée sur place : « FLNC, IN MEMORIA A JB ACQUAVIVA »

Novembre 2006 : U Ribombu sous la plume D’Ulivieru Sauli rend hommage à ce jeune militant du FLNC.

Novembre 2007 : Yvan Colonna en procès, le colon Roussel en « cavale » titrait Unità Naziunale la veille des 20 ans de la commémoration de l’assassinat de Ghjuvan’Batti Acquaviva

15 Novembre 2007 : 20 ans après la mort de Ghjuvan’Battì Acquaviva, militant du FLNC assassiné par un colon français et à la veille de la visite de la Ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rachida Dati, les militants clandestins ont effectué des actions contre les bâtiments de l’Etat Français et contre ses représentants coloniaux en Corse. Au total trois attentats contre des bâtiments publics ont été commis dans la nuit de mercredi à jeudi à Ajaccio, tandis que deux tentatives ont visé des maisons appartenant à des français en Corse-du-sud. Les édifices visés à Ajaccio aux alentours de minuit sont le tribunal de grande instance et les bureaux de l’URSSAF, qui ont été mitraillés par des inconnus en voiture, ainsi que la trésorerie principale qui a été touchée par un engin explosif. Il n’y a eu que de légers dégâts. Des balles de fort calibre, vraisemblablement tirées avec un pistolet-mitrailleur, ont traversé de part en part des meubles et des bureaux, au premier étage des préfabriqués qui hébergent provisoirement le TGI. Les locaux étaient vides au moment de l’attentat. « Les CRS en faction devant le tribunal ont entendu une première rafale tirée à partir d’une voiture de type VW Golf occupée par trois personnes, puis une seconde, à partir de la même voiture qu’ils ont pris en chasse mais ont rapidement perdu de vue ». Toujours autour de minuit, la partie arrière de la trésorerie principale d’Ajaccio a été légèrement endommagée par une bombe. L’explosion a été entendue par les riverains mais, comme les dégâts n’étaient pas visibles, la police n’a été prévenue qu’en début de matinée, à l’arrivée du personnel. Hors d’Ajaccio, deux maisons ont échappé de peu à une destruction totale, l’une à Pietrosella, l’autre à Olmeto. A Pietrosella, un commando a fait irruption jeudi vers 6h45 dans une villa appartenant à des français. Le commando a éloigné la famille présente sur les lieux, lui a intimé l’ordre de ne pas donner l’alerte et indiqué qu’il agissait « à la mémoire du nationaliste Jean-Baptiste Acquaviva ». Le couple a finalement prévenu la gendarmerie une heure plus tard. La bombe, composée de 60 litres d’un mélange de nitrate et de fuel, n’a pas explosé en raison d’une défaillance de la mèche. A Olmeto, un couple de colons qui avait pris sa retraite en Corse a découvert mercredi en fin soirée une charge explosive de 20 kg, composée du même type de mélange, contre un mur de la maison qu’il occupe.

Novembre  2010 : Au cours d’une nuit de mi-novembre, une forte explosion a été signalée par les habitants d’un lotissement, situé marine de Solaro. un voisin de l’habitation touchée, lequel ne réside pas en permanence dans ce lotissement, a constaté sur le mur faisant face à son habitation, une grande lézarde et des traces d’incendie sur la façade d’un mur de sous pente. Les services de gendarmerie ont été immédiatement prévenus pour procéder aux constatations d’usage.

Sur l’un des pans de mur opposé à la route, les enquêteurs ont relevé l’inscription « GB Acquaviva FLNC 23 Anni ». Inscription qui vaut donc de revendication. Un mélange de chlorate fuel, disposé dans le vide sanitaire, a fortement ébranlé les fondations de cette habitation appartenant à M. David Ajzenfisz demeurant sur le Continent.

16 novembre 2013 : Un attentat a fortement endommagé samedi 16 novembre une villa en construction appartenant à un continental, à Tizzano (Corse-du-Sud). La maison était inoccupée aux moments des faits. Des inscriptions « IFF » (I francesi fora – Les français dehors, ndrl) et « FLNC » ont été relevées sur les murs. L’attentat a été commis vers 21h10 samedi soir, contre une villa en construction dans le hameau Des jardins de Tizzano, sur la commune de Sartene. La maison du propriétaire, originaire de l’Isère, a été fortement endommagée par la déflagration. Selon les premiers éléments, le culot d’une bouteille de gaz de 13 kilos a été retrouvé sur place par les enquêteurs. L’attentat n’a pas été revendiqué mais des inscriptions mentionnant « FLNC – IFF – GB AQUAVIVA 15.11 » ont été relevées sur trois pans de murs de la maison. Le parquet d’Ajaccio a été saisi de l’enquête. Cette revendication fait référence à Jean Baptiste Acquaviva, un militant nationaliste du FLNC, qui avait été tué le 15 Novembre 1987, par le propriétaire d’une ferme qu’il s’apprêtait à plastiquer.

 

Photos et articles de presse

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.

Source info : A SFIDA, Unità Naziunale

© UNITA NAZIUNALE

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