En acceptant la Légion d’honneur, Gérard Romiti a agi avec honnêteté et discernement car il n’est pas le seul détenteur de son ruban rouge. La promotion civile de la Légion d’honneur, parue le 1er janvier au Journal officiel, comprenait près de 700 noms.

Honnêteté et discernement
Peut-on comprendre et respecter la décision de Gérard Romiti ? N’aurait-il pas dû, comme l’a fait le dessinateur René Tardi, émettre un refus, ce dernier ayant renvoyé, assortie d’une bordée d’invectives, le ruban à la ministre de la Culture. A mon sens, Gérard Romiti a agi avec honnêteté et discernement. Sa décision a été celle d’un homme d’honneur. Contrairement à Tardi, qui avait été distingué pour son œuvre propre, Gérard Romiti n’était pas totalement libre de décider. En effet, c’est aussi un travail collectif et remarquable – celui réalisé en faveur de la pérennisation des espèces, par tous les membres des Comité régional et national des pêches maritimes et des élevages marins qu’il préside – qui a été honoré en sa personne. Aussi, j’en suis convaincue, il eût été inconvenant qu’au nom de convictions politiques et partisanes, il privât d’une distinction méritée, des milliers de pêcheurs et aquaculteurs corses et continentaux « S’il acceptait la Légion d’honneur, c’est avec lui-même qu’il ne serait pas d’accord » affirmait pertinemment Jean-Guy Talamoni en se référant au passé politique de son ami. Mais s’il l’avait refusée, Gérard Romiti eût été en désaccord avec plus de 40 ans de vie consacrée à la pêche et à la préservation des ressources halieutiques. A un « non » qui lui eût évité bien des sarcasmes et des critiques, et qui peut choquer, il a préféré un « oui », très contesté, mais synonyme de respect envers tous ceux qui, à ses côtés, construisent la pêche de demain.
Alexandra Sereni
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