(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 7 novembre 2025) Fin octobre, le STC réaffirmait sa détermination à défendre les droits du peuple corse face aux enjeux du transport aérien et maritime.
Depuis ce matin les militants du STC « Marinari » occupent le terrain sur le port de commerce d’Ajaccio.
Le Mega Express de Corsica Ferries a été bloqué au port d’Ajaccio par une centaine de syndicalistes du STC Corsica Linea et La Méridionale. Les manifestants dénoncent la nouvelle ligne Toulon–Propriano jugée déloyale, car Corsica Ferries opère sous un pavillon étranger et échappe selon eux aux mêmes contraintes sociales et fiscales. Ils reprochent aussi à la compagnie de n’employer aucun marin français, menaçant ainsi l’emploi local. Les syndicats réclament le respect des mêmes règles pour toutes les compagnies maritimes, notamment celles de la délégation de service public.
La Concurrence des Compagnies Maritimes et la Menace sur les Services Publics en Corse
1. Contexte et enjeux :
Le débat porte sur l’arrivée d’une nouvelle compagnie maritime qui vient concurrencer les services déjà en place à Propriano, une ligne subventionnée par la DSP (Délégation de Service Public).
2. Impact sur les compagnies historiques :
La Corsica Linea et La Méridionale, compagnies locales et bien ancrées, voient leur équilibre menacé par cette nouvelle concurrence, qui risque de perturber le cadre tarifaire et social.
3. Conséquences économiques et sociales :
L’arrivée de ces compagnies low-cost pourrait entraîner une augmentation des tarifs, mettant en péril les emplois locaux et la stabilité économique de la région.
4. Réactions et perspectives :
Malgré les préoccupations, les acteurs locaux défendent leur modèle et leurs emplois, en soulignant l’importance de maintenir un cadre stable pour les usagers et pour l’économie insulaire.
Cette contestation est menée par le Syndicat autonome des marins de la marine marchande de la Corsica Linea et le Syndicat des travailleurs corses de la Méridionale.
Tuninu
(France3Corse) Également dans le viseur des manifestants : une menace, selon eux, sur l’emploi. “Corsica Ferries n’emploie aucun marin français, alors même que son activité et ses profits reposent largement en Corse. La compétition n’a de sens que lorsqu’elle respecte les mêmes règles pour tous : emploi local, pavillon national et transparence”.
(Alta Frequenza) En effet, pour ces marins, la mise en place de cette ligne met en danger la pérennité de la ligne Propriano – Marseille assurée par les deux compagnies en DSP, et donc la pérennité des emplois qui y sont rattachés.
(Corse Matin) « Nous nous battons pour l’emploi des Corses ! » Au port d’Ajaccio, des marins de la Méridionale et de la Corsica Linea bloquent un bateau de la Corsica Ferries.
(Corse Net Infos) La première rotation Toulon–Ajaccio–Propriano de la Corsica Ferries n’a finalement jamais quitté le port d’Ajaccio, ce vendredi. Une centaine de marins de la Corsica Linea et de La Méridionale ont bloqué le Mega Express III pour dénoncer une nouvelle ligne qu’ils jugent dangereuse pour la délégation de service public maritime et pour l’emploi insulaire.
—*
Le 21 octobre 2025 : Ce lundi, des marins de Corsica Linea, représentés par le syndicat SAMMM, ont rencontré Jean-Félix Acquaviva, président de l’Office des Transports de Corse, pour exprimer leurs inquiétudes sur deux sujets : la taxe carbone, qui pourrait atteindre 15 millions d’euros par an d’ici 2030 et entraîner une hausse des prix du fret, et la rallonge de 50 millions d’euros pour la continuité territoriale. Le syndicat appelle à une mobilisation politique et socioprofessionnelle. Jean-Félix Acquaviva reconnaît les enjeux, souligne l’importance de la pérennisation de la rallonge et propose que les fonds de la taxe carbone servent à financer une politique écologique locale.
« Pour une Corse maîtresse de son avenir – le STC en lutte pour une vraie justice territoriale »
Produit CORSU E RIBELLU
