« Ces menaces mettent en danger l’avenir de l’engagement volontaire et fragilisent le dispositif de secours dans son ensemble ».

(Corsicainfurmazione.org, Publié le 18 septembre 2025) Le Collectif des Sapeurs-Pompiers Volontaires (SPV) de Corse prend acte du communiqué publié par Hyacinthe Vanni et Véronique Arrighi, présidents des Services d’incendie et de secours (SIS) de Haute-Corse et de Corse-du-Sud.

Nous saluons leur prise de position face à la remise en cause de la Prestation de fidélisation et de reconnaissance (PFR) et au projet de plafonnement des heures d’activité des SPV à 600 heures annuelles.
Ces menaces mettent en danger l’avenir de l’engagement volontaire et fragilisent le dispositif de secours dans son ensemble.
Cependant, si ces inquiétudes sont légitimes, elles ne reflètent que partiellement la réalité vécue par les SPV en Corse. Il est nécessaire d’aller plus loin, d’élargir le débat et d’affirmer clairement les revendications des volontaires eux-mêmes, qui constituent la colonne vertébrale des secours sur notre île.

2. Les SPV : piliers des secours en Corse
• La Corse compte environ 3 000 sapeurs-pompiers volontaires, soit 80 % des effectifs opérationnels.
• Sans eux, de nombreux centres de secours – notamment dans les zones rurales – seraient incapables de fonctionner.
• Chaque jour, ces hommes et ces femmes assurent la mission de secours d’urgence à personne, première activité des SIS, mais aussi la lutte contre les incendies, les accidents de la route et les catastrophes naturelles.
L’engagement volontaire n’est pas un “supplément”, il est le socle du dispositif de sécurité civile insulaire.

3. La PFR : un acquis indispensable à préserver
La Prestation de fidélisation et de reconnaissance (PFR) représente :
• Une prime annuelle acquise après 15 années de service, comparable à une retraite différée.
• Des trimestres de cotisations supplémentaires venant reconnaître l’engagement bénévole et les sacrifices consentis.
Toute remise en cause de ce dispositif serait perçue comme un mépris intolérable envers les SPV.
Le Collectif demande non seulement le maintien, mais aussi la pérennisation législative de la PFR, afin qu’elle ne soit plus sujette aux aléas budgétaires.

4. Le plafonnement à 600 heures : une aberration en Corse
La préconisation de limiter l’engagement volontaire à 600 heures par an est :
• Inapplicable : dans certains centres ruraux, un seul volontaire dépasse déjà ce seuil en quelques mois.
• Dangereuse : elle réduirait drastiquement les effectifs disponibles pour les secours d’urgence à personne, qui représentent la majorité des interventions.
• Injuste : elle ne prend pas en compte la spécificité insulaire, où la densité de population et l’éloignement des moyens rendent l’engagement des SPV encore plus indispensable.
Le Collectif exige le retrait pur et simple de cette disposition du rapport de l’Inspection générale de l’administration.

5. Les revendications spécifiques du Collectif
Au-delà de la PFR et du plafonnement, les SPV corses réclament une reconnaissance pleine et entière de leur engagement :
a) Indemnités de repas et de nuit
• Actuellement trop faibles et déconnectées des réalités.
• Les SPV demandent une revalorisation immédiate, adaptée au coût de la vie et au niveau d’engagement réel.
b) Grade vs statut : une clarification nécessaire
• La question demeure : le grade doit-il primer sur le statut ?
• Exemple : un sous-officier volontaire doit-il être placé sous l’autorité d’un caporal professionnel ?
Le Collectif demande une clarification juridique nationale, afin d’éviter les injustices et de garantir le respect de la hiérarchie des grades.
c) Limitation cohérente des heures
• Il ne s’agit pas de refuser toute régulation, mais de refuser un chiffre arbitraire et irréaliste.
• Une réflexion doit être menée avec les SPV pour établir un cadre adapté à la réalité opérationnelle corse.
d) Reconnaissance symbolique et sociale
• Valorisation de l’engagement volontaire dans les parcours professionnels.
• Meilleure visibilité dans les politiques publiques locales et nationales.

6. Un appel à la concertation réelle
Le Collectif constate que trop souvent, les discussions se tiennent sans les premiers concernés : les SPV eux-mêmes.
Nous demandons l’ouverture d’une concertation directe avec les représentants des volontaires, et non uniquement par le biais des instances administratives.
Les élus insulaires ont un rôle déterminant à jouer : nous appelons chacun d’eux à soutenir activement la cause des SPV, comme l’a déjà annoncé le député Michel Castellani.

7. Conclusion : défendre la vocation, garantir l’avenir
Être sapeur-pompier volontaire n’est pas un simple engagement occasionnel, c’est une vocation, un choix de vie au service des autres.
Cette vocation ne doit pas être détruite par des décisions budgétaires, des mesures administratives déconnectées du terrain ou un manque de reconnaissance.
Le Collectif des Sapeurs-Pompiers Volontaires de Corse restera mobilisé, uni et déterminé à défendre :
• La dignité de ses membres,
• La reconnaissance de leur engagement,
• La pérennité du modèle volontaire, indispensable à la sécurité de notre île.

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