« Nous ne sommes pas dupes des manœuvres de Paris »

(Unità Naziunale, Corsicainfurmazione.org, lutte Internationale, publié le 24 aout 2025) Depuis plusieurs semaines, certains discours cherchent à faire croire que j’aurais donné mon accord pour la signature d’un document lors de la séquence de Bougival, le 12 juillet dernier. Je le dis avec force et clarté : cette affirmation est mensongère. Je n’ai jamais donné, ni directement ni indirectement, mon aval à une quelconque signature. Ce récit arrangé n’a qu’un but : affaiblir la voix du FLNKS et détourner notre peuple de son objectif historique.

Mon absence à Bougival n’était pas un hasard. C’était une décision politique mûrement réfléchie : je ne pouvais cautionner une mise en scène orchestrée par l’État français, dont le seul objectif était de fabriquer artificiellement un consensus autour d’un texte déjà ficelé à Paris. Bougival n’a été qu’une étape de communication, pensée pour brouiller les lignes et présenter au monde l’image d’un FLNKS consentant. La vérité est toute autre : nous n’avons jamais donné mandat pour qu’un document y soit signé en notre nom.
Je rappelle ici que le congrès du front à la tribu de Saint-Louis a confié, dans l’attente de ma libération, la responsabilité politique au Bureau Politique du Front. Cette délégation ne saurait être utilisée par l’État comme un prétexte pour légitimer des accords contraires à nos fondements. Il est inadmissible que Paris continue à instrumentaliser nos débats internes et à chercher à opposer les composantes de notre mouvement pour mieux nous diviser.
L’objectif du FLNKS reste clair : l’accession pleine et entière de Kanaky à la souveraineté. Nous n’accepterons pas de compromis dilatoires, ni de pseudo-statuts de dépendance déguisés en autonomie renforcée.

Nous ne sommes pas dupes des manœuvres de Paris. L’État français cherche à gagner du temps, à diviser nos rangs et à vider de sa substance notre droit à l’autodétermination. Mais notre peuple n’a pas sacrifié des décennies de lutte pour finir prisonnier d’un nouveau statut colonial déguisé. Notre combat est juste, notre objectif est clair et notre détermination intacte : Kanaky sera souveraine.
Le Président du FLNKS
Christian TEIN