(Corsicainfurmazione.org, Publié le 6 aout 2025) L’agriculture corse est aujourd’hui exposé à un risque sanitaire majeur : la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) ou Dermatose bovine.
Alors qu’elle sévit depuis plusieurs semaines aux portes de notre île, en Sardaigne notamment, l’État, compétent en matière de sécurité sanitaire, n’a à ce jour pris aucune mesure préventive afin d’empêcher l’introduction du virus en Corse.
Ce sont les compagnies maritimes qui ont décidé, à l’issue d’une réunion organisée par la Chambre d’Agriculture de la Corse et de leur propre initiative, de suspendre l’entrée d’animaux vivants en Corse.
Femu a Corsica salue les initiatives des professionnels et responsables du secteur agricole insulaire, ainsi que cette décision forte et responsable des opérateurs privés, prise alors qu’aucun cadre juridique ne les y obligeait et en l’absence même de tout arrêté préfectoral interdisant le transport de bovins vers la Corse.
Ce choix contraste fortement avec l’inaction incompréhensible, irresponsable et préoccupante de l’État.
Pourtant, dès la fin du mois de juin, plusieurs foyers de cette maladie virale ont été identifiés en France, notamment en Savoie.
En conséquence, à partir du mois de juillet, les autorités étatiques, seules compétentes en la matière, ont pris des mesures aux fins d’éradiquer la maladie, notamment l’interdiction des mouvements de bovins et une campagne de vaccination massive, obligatoire et intégralement prise en charge par l’État, dans les « zones réglementées ».
Mais la mesure la plus drastique réside dans l’abattage systématique des bovins présents dans les élevages affectés.
L’intrusion de ce virus en Corse provoquerait donc un désastre sanitaire et économique irréversible pour l’élevage bovin et le monde agricole.
Des mesures de prévention existent et doivent être prises immédiatement par l’État :
• L’interdiction, par arrêté préfectoral, du transport de bovins vers la Corse;
• La mise en œuvre d’une campagne de vaccination généralisée et rapide, permettant une immunisation des cheptels insulaires, et la levée à terme des restrictions d’importation.
Il y a urgence à agir. Ne pas le faire conduira inexorablement à l’introduction du virus sur notre terre.
Dans ce cas, en l’absence de toute mesure de prévention, Femu a Corsica sera solidaire des éleveurs corses et n’acceptera pas l’abattage total des troupeaux.
FEMU A CORSICA