(Corsicainfurmazione.org, Publié le 21 juillet 2025) À la veille d’échéances décisives pour la Corse, Femu a Corsica a réuni ses militants et responsables à l’occasion d’un Cunsigliu Naziunale extraordinaire, ce dimanche 20 juillet, à Corti.
À l’approche des commémorations liées au cinquantième anniversaire des Événements d’Aleria d’août 1975, ce rendez-vous militant a été fixé au cours d’une séquence déterminante pour l’avenir du processus d’autonomie de la Corse.
Le 17 juillet dernier, le Conseil d’État a transmis, au Gouvernement, son avis consultatif sur le projet d’écritures constitutionnelles visant à doter la Corse d’un statut d’autonomie.
Le 30 juillet prochain, le Conseil des ministres aura à délibérer sur la transmission du projet de loi constitutionnelle, relatif à l’autonomie de la Corse, au Parlement français.
Alors qu’une nouvelle réunion entre la délégation des élus de la Corse et le ministre François Rebsamen est prévue ce mardi à Paris, le Cunsigliu Naziunale a adopté, à l’unanimité, une résolution par laquelle Femu a Corsica :
Réaffirme avec force et détermination la nécessité absolue de respecter le fait démocratique corse ;
Rappelle le caractère consensuel et conclusif du projet d’écritures constitutionnelles.
Ce projet résulte en effet d’un double compromis historique :
D’une part, un accord entres les forces politiques corses, qu’elles soient signataires de la délibération « Autonomia » du 5 juillet 2023 ou pas, matérialisé par la Déclaration politique solennelle du 23 février 2024.
D’autre part, un accord signé entre la Corse et l’État, représenté par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, au nom du gouvernement français, mandaté par le Président de la République à cet effet, et validé à une écrasante majorité par l’Assemblée de Corse en mars 2024.
Par cette résolution, Femu a Corsica déclare qu’il n’est pas envisageable de trouver « un compromis sur le compromis ».
Ainsi, quel que soit le contenu de l’avis consultatif rendu par le Conseil d’État, le Gouvernement doit s’engager à transmettre tel quel le projet d’écritures constitutionnelles au Parlement.
Nous ne marcherons pas dans le cadre d’un processus vidé de sa substance, dénaturé et détricoté.
Le processus doit traduire, dans le droit constitutionnel puis dans la Loi organique, l’accord politique entre la Corse et Paris et consacrer nos droits collectifs, à travers notamment la mise en place d’un statut d’autonomie, articulé autour de l’octroi d’un pouvoir législatif de plein droit et de plein exercice pour la Corse.
Dans cette perspective globale, les élections municipales de mars 2026 revêtent une dimension stratégique singulière.
Ce Cunsigliu Naziunale a été l’occasion de fixer la ligne stratégique et de poser le socle politique à partir desquels Femu a Corsica construira et participera à des démarches ouvertes, respirantes et exigeantes, dans le cadre du scrutin municipal à venir sur lequel nous reviendrons prochainement.
Femu A Corsica