(Unità Naziunale, Corsicainfurmazione.org, lutte internationale, publié le 17 juillet 2025) Il y a 15 ans jour pour jour, le drapeau Kanak était hissé pour la première fois aux côtés du drapeau français sur le fronton du Haut-Commissariat.
Ce moment historique, voulu par les signataires de l’Accord de Nouméa, portait un message clair : celui de la reconnaissance mutuelle et du destin commun.
Rappel des faits fondateurs :
- . Le 9 février 2010, le député Pierre Frogier propose la levée du drapeau FLNKS aux côtés du drapeau français.
- . Le 24 juin 2010, le Comité des signataires valide trois signes identitaires (l’hymne, la devise, les billets de banque) et recommande que les deux drapeaux flottent ensemble en Nouvelle-Calédonie.
- .Le 9 septembre 2010, la loi du pays n° 2010-11 adopte ces trois signes identitaires.
- .Le 13 juillet 2010, un vœu est adopté à une large majorité (4/5èmes) par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie pour que soient arborés conjointement « le drapeau dont la description est annexée » et le drapeau national.
- .Le 15 juillet 2010, les représentants des principales forces politiques (Rassemblement-UMP, Avenir Ensemble, FLNKS, Parti Travailliste) remettent officiellement ce drapeau au Sénat coutumier, dépositaire des traditions du peuple Kanak.
- .Enfin, le 17 juillet 2010, le drapeau Kanak est levé dans l’enceinte du Haut-Commissariat, aux côtés du drapeau français, en présence du Premier ministre français de l’époque, M. François Fillon. Depuis, il flotte sur de nombreux établissements publics du pays.
Depuis, l’emblème au soleil et à la flèche faîtière est celui que les indépendantistes ont fait don au pays dans le cadre de la construction de la nation pluriculturelle.
Le drapeau aux bandes bleu, rouge et vert, orné du soleil et de la flèche faîtière, n’est plus le symbole d’un mouvement politique, mais celui d’un engagement collectif pour une nation en devenir.
Remettre en cause ce symbole aujourd’hui, c’est remettre en cause la parole donnée, les accords signés, et la volonté partagée d’écrire ensemble l’histoire de ce pays.
FLNKS