(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 21 mai 2025) L’APC considère que le calendrier scolaire doit être une compétence de l’assemblée de Corse et il ne partage pas la vision du rythme cinq semaines deux semaines qui celui proposé pour les raisons suivantes :
– Les vacances intermédiaires pénalisent les enfants durant leur apprentissage notamment ceux rencontrant des difficultés
– La France est le seul pays européen a adopté ce rythme
– Les pays ayant les meilleurs résultats au classement n’ont un pareil calendrier et de pareils rythmes scolaires
– Aucun pays méditerranéen n’a un tel calendrier et un pareil rythme, avec des périodes scolaires début septembre et début juillet, de surcroit en période de réchauffement climatique.
Nous préconisons donc un calendrier scolaire décentralisé avec une rentrée après le 10 septembre et une sortie fin juin au plus tard.
Des vacances intermédiaires d’une semaine à la toussaint et à Carnaval (février), 15 jours à Noel et à Pasques.
Un calendrier est un projet de société qui concerne la communauté éducative avec au premier rang les enfants, les enseignants les parents mais aussi la société entière qui est impactée par ce calendrier et ces rythmes.
Par ailleurs un calendrier scolaire se construit autour de fêtes religieuses et populaires qui déterminent des repères pour les enfants, les familles et ceux qui pour une période plus logue voire de manière définitive sont amenés à se fixer sur notre terre.
Ces dates sont aussi des repères historiques et mémoriels qu’ils fussent internationaux, à l’échelle de l’Europe de la France ou de la Corse. Aussi nous souhaitons la création d’une commission qui travaille sur les dates à commémorer dans le calendrier scolaire mais aussi pour la société tout entière.
Dans le cadre des 300 ans de la naissance de Pasquale Paoli Babbu di a Patria , nous souhaitons que soient commémorés deux dates marquant la période paoliste et l’histoire de Corse indépendante de 1755 à 1769 et donc notre destinée collective entant que peuple, ces dates sont : le 10 octobre 1768 la bataille de Borgu et 5 juin 1767 la prise de Capraia.
La bataille de Borgu est une victoire de l’armée nationale corse (8000 hommes) sur les troupes du roi Louis XV (15000 hommes). Cette grande victoire impressionnât l’Europe (l’Europe est Corse dit Rousseau), elle fut marquée également par l’esprit chevaleresque de Paoli et sa volonté de faire accéder le jeune Etat corse au rang de « nation civilisée » selon son expression. En effet les 600 prisonniers français sont traités selon les lois de la guerre et Paoli laisse son propre cheval au colonel de Ludre commandant les troupes capturés pour qu’il puisse rejoindre Bastia. L’armée corse n’était plus une addition de clans cismuntinchi ou pumuntichi mais une armée nationale au service de la défense du peuple et bien commun. C’est aussi une victoire alors que Ponte Novu est une défaite et que sa commémoration est couplée à celle du 8 mai et de la fin de la seconde guerre mondiale.
L’autre date est la prise de Capraia, île située en la Corse et la Toscane par la flotte Corse le 31 mai 1767 (annoncée le 5 juin) après près 100 jours de siège. Cette victoire où pour la première fois est engagé la marine de guerre corse (crée par Paoli) marque la fin de la domination génoise en Corse. Commémorée en 2016 elle pourrait devenir le jour d’une fête de la mer pour la Corse où la commémoration historique serait à travers son aspect mémorielle pour parler des enjeux environnementaux autour de la mer tyrrhénienne (environnement économie…) Mais également des liens unissant notre île avec la Toscane et les îles de l’archipel toscan (Elbe Capraia Monte Cristo Gorgone…).
La manière dont seront organisé (jour vaqué animations…) est à discuter mais nous ne pouvons pas rester sans nous réapproprier notre mémoire historique en tant que peuple et en tant que nation.
Le président
Denis Luciani