
L’État : « pas de négociation sans évacuation »
Avant d’annoncer que la réunion sera « présidée par des responsables du ministère ». Mais cette avancée comporte un préalable : « Elle ne pourra se tenir que si, préalablement, les conditions normales de travail à l’ARS ont été rétablies. » À l’issue de la réunion matinale, le STC campait sur ses positions en occupant les locaux de l’immeuble Castellani. Dans la soirée, on discutait sur la forme. Mais les syndicalistes ne changeaient rien au fond. Ils dénoncent le non-respect du protocole d’accord signé en 2009. Cette feuille de route sanitaire, tracée à la suite d’un long conflit social posait des jalons. Aujourd’hui, c’est l’inquiétude pour l’avenir des personnels. Le syndicat plaide pour la revalorisation du coefficient géographique des agents, à 13 %, contre 6 % actuellement. Mais la carte sanitaire insulaire est également au centre des préoccupations. Enfin, reste le gros morceau, le futur hôpital d’Ajaccio. « Nous nous opposons farouchement à sa construction qui prévoit un démantèlement du public au profit du privé et comprenant la fusion avec Castelluccio », a martelé Tony Pruneta. Non sans rappeler les grands axes du STC en matière de gestion. « Il est hors de question de brader le patrimoine des hôpitaux pour renflouer les caisses en déficit », a poursuivi le délégué qui a rappelé une dernière revendication : la création d’une école régionale de santé. Il faudra attendre sans doute la fin du week-end pour savoir si le conflit s’envenime. Ou si l’État et STC tomberont d’accord sur un diagnostic commun.
Paul Ortoli
http://www.corsematin.com/article/corse/letat-veut-tendre-la-main-le-stc-maintient-loccupation

