
« Les militants sont remis au centre du jeu puisque c’est eux qui vont voter et qui vont désigner l’exécutif de façon très démocratique » affirme Jean-Philippe Antolini, candidat aux Législatives pour Corsica Libera. Un peu plus tôt, Paul-Felix Benedetti, conseiller territorial à l’Assemblée de Corse, qui incarne la tendance Rinnovu au sein de Corsica Libera, rejette toute idée de scission. « La réalité c’est qu’il y a une assemblée générale, on est militant, on est là « . A la sortie des urnes, la chanson est autre. « Il semblerait qu’il y est la volonté d’affirmer un leaderchip. Dans ces conditions nous ne voulons pas rajouter de la confusion à la confusion » explique Paul-Antoine Susini, ancien membre de l’exécutif Corsica Libera, précisant que pour autant, les militants du Rinnovu n’ont pas l’intention d’abandonner le parti.
Mais d’autres points de vue expriment plus largement que ces querelles internes seraient surtout l’écho de problèmes bien plus profonds au sein de la famille nationaliste. Ceux-ci seraient réapparus après l’assassinat en octobre 2011 de Christian Leoni, présenté comme proche de la Brise de Mer et dont plusieurs relations auraient été liées au Rinnovu, l’une des composantes de Corsica Libera. Revendiqué par le FLNC, l’assassinat de Leoni avait été présenté par le mouvement clandestin comme une réponse à « l’assassinat de [notre] militant Philippe Paoli ». Or, ce dernier était considéré comme un proche de la tendance Corsica Nazione, autre composante de Corsica Libera.
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