
Faut-il s’attendre à des retombées politiques ?
Depuis le début, l’affaire est suivie de près par les hautes autorités de l’État. En 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, avait qualifié Yvan Colonna d’assassin du préfet Erignac dès son arrestation. Des propos dénoncés par la défense, qui poursuit d’ailleurs le président de la République pour violation de la présomption d’innocence. En juillet dernier, Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, avait exprimé son « émotion » après l’annulation par la Cour de cassation de la condamnation d’Yvan Colonna, expliquant que cette décision remettait « totalement en cause douze années d’enquête et de processus judiciaire », « douze années d’attente pour le corps préfectoral et surtout douze années de souffrance pour la famille du préfet ». Ces déclarations ont également été rejetées par Yvan Colonna qui, soutenu par les partis nationalistes et autonomistes corses, défend la thèse d’une erreur d’enquête et d’une machination politique. Dans ce contexte, un acquittement serait un désaveu pour le monde policier et judiciaire, mais aussi politique.
à treize ans de procédure judiciaire, suivis au plus haut niveau de l’État comme en Corse.
Source et suite de l’article sur http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Yvan-Colonna-est-juge-une-troisieme-fois-pour-l-assassinat-du-prefet-Erignac-_NP_-2011-05-01-607599

