Le 15 septembre prochain se tiendra à Bastia le procès de deux habitants de Siscu, dont le seul tort est d’appartenir à une population villageoise victime dans cette affaire de comportements agressifs inacceptables.
Toutes celles et tous ceux qui se reconnaissant dans une réaction légitime et solidaire des siscais se doivent de les soutenir. Les Corses doivent refuser collectivement et dans l‘unité populaire l’agression subie par les Siscais, ainsi que la dictature des comportements violents et conquérants de quelques-uns, qu’elle obéisse à des velléités de prosélytisme religieux rétrograde ou de domination quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne sur les plus faibles, les anciens, les femmes ou la jeunesse.
Les Corses doivent opposer un front commun au racisme anti-corse se manifestant régulièrement dans l‘Hexagone à propos de notre capacité à réagir collectivement, contrairement à une société française phagocytée par des médias hostiles à notre peuple et à toute acceptation ou manifestation de nos spécificités et de nos valeurs, une société française privilégiant, prônant et institutionnalisant l‘individualisme et l’égoïsme.
Ce procès est celui d’une société corse de proximité où les liens sociaux et les valeurs de solidarité et d’entraide ont toujours un sens, fédérant toujours notre Peuple…. là où d’autres sociétés ou populations, à l’instar de la société française, ont d’ores et déjà renoncé pour accepter, privilégier, prôner ou institutionnaliser l’individualisme et les égoïsmes de tous ordres.
Celles et ceux qui se disent qu’ils ne sont pas concernés directement, contribuent, bon gré mal gré, à banaliser, voire à normaliser, une acceptation “honteuse” des agressions quotidiennes du type de celles qui se multiplient dans l’Hexagone, pourrissant la vie de tout un chacun. Toute honte bue, par leur “autisme” et leur négation de certains faits répétitifs et plus que condamnables, et ce, malgré les appels au secours, ils préfèrent se détourner ou baisser les yeux, en se donnant bonne conscience pour s’abriter derrière le fait qu’ils ne se considèrent pas touchés pour l‘heure, eux ou leurs proches. Et alors que l’Etat ferme les yeux devant la détresse de celles et ceux touchés, qui se sentent toujours plus abandonnés des pouvoirs publics, ils acceptent ainsi de laisser progressivement et inéluctablement s’installer la domination de petits caïds de quartiers ou autres….comme cela aurait pu se passer sur la plage de Siscu si les habitants n’avaient pas sainement et salutairement réagi.
Sulidarità e Sustegnu i Sischesi !