#Corse #International « Soutien à Gael… Rassemblement jeudi 31 mars à 14h00 devant le Tribunal de Nantes »

Le collectif 44=BREIZH dénonce une fois de plus la répression, plus qu’abusive, qui s’abat sur des militant-e-s en lutte pour la réunification de la Bretagne. Cette fois-ci c’est donc Gael, jeune nantais de 22 ans, qui fait les frais de la justice et qui aura passé 48 heures en garde-à-vue pour avoir participé à l’un des rassemblements organisé le samedi 12 mars 2016 en faveur de la réunification de la Bretagne.

44BREIZHLe samedi 12 mars, il y avait donc un appel de la part de plusieurs organisations, dont 44=BREIZH, pour demander l’organisation d’un référendum sur la question de la réunification de la Bretagne (C’est-à-dire : intégration du département de « Loire-Atlantique » dans la « région administrative Bretagne »).
Un référendum a en effet été proposé par le Gouvernement au sujet du projet d’aéroport de Notre-Dames-des-Landes, et il devrait avoir lieu au mois de juin en Loire-Atlantique.
Alors même qu’il y a quelques mois le président du Département, Philippe Grosvalet, déclarait légalement impossible l’organisation d’une consultation sur la réunification, nous remarquons que celle-ci ne tient plus quand le gouvernement décrète un référendum sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !
Ce qui est possible concernant l’aéroport doit pouvoir l’être pour la réunification de la Bretagne, d’autant que le Département peut rejoindre la région Bretagne depuis le 1er janvier 2016… Et, contrairement à la question de l’aéroport, la réunification de la Bretagne fait bien partie des compétences du Département, ouvrant la porte à une consultation demandée depuis des dizaines d’années.

Le rassemblement devant la Préfecture faisait donc suite au sentiment de frustration laissée par l’occasion ratée de la réforme territoriale, qui n’aura abouti qu’à un statu-quo ici en 44 : le département de Loire-Atlantique est en effet resté en « région administrative Pays de Loire », alors-même que c’est l’une des régions les moins reconnues et l’un des endroits où la question du territoire est la plus posée ! Face au silence et au mépris des institutions à propos de nos revendications, ce sont plus de 200 personnes qui se sont déplacées devant la Préfecture. Quelques prises de paroles ont eu lieu, et la foule s’est ensuite dirigée devant le Conseil Départemental pour effectuer la demande d’une entrevue avec son Président, M. Grosvalet. Nous n’avons obtenu aucune réponse, ni de lui-même ni de l’un de ses représentants… la foule faisant face à une troupe de Gardes-Mobiles armés qui attendait derrière les grilles du bâtiment.

Sans réponse, les personnes présentes ont décidées de coller des autocollants sur l’enceinte du Conseil Départemental pendant plus d’une demi-heure. Toujours aucune réponse. Quelques tags « 44=BZH », « On veut voter ! », « Nantes en Bretagne » ou encore « 44=ZAD » sont faits sur les murs d’une institution décidément toujours silencieuse… L’ambiance était toujours très calme, puis les « forces de l’ordre » ont été envoyées pour nous faire dégager. Après leur avoir fait face quelques temps, nous décidons de quitter les lieux tranquillement, voyant bien que leur volonté est de faire déraper un rassemblement calme et ainsi de justifier arrestations & violences pour quelques décorations & peintures.

Alors que la foule se disperse, les flics de la BAC suivent un groupe qui est déjà parti à plus de 100 mètres. Les flics en civils profitent de l’effet de surprise et interpellent Gael, un jeune militant nantais. Il est aussitôt emmené au commissariat de Waldeck. Il est placé en garde-à-vue le samedi 12 mars à 17h00 et il procède à une déposition à 20h30. Le dimanche, Gael s’entretient par vidéoconférence avec le procureur qui lui fait savoir que sa garde-à -vue sera prolongée. Le lundi 14 mars il est emmené au Tribunal à 17h00 où on lui dit qu’il écopera d’une amende de seulement 18,00 € s’il avoue qu’il a détérioré des biens publics… Fait qu’il a nié durant toute sa garde-à-vue et qu’il nie encore une fois au Tribunal. Il est également menacé d’un contrôle judiciaire jusqu’à la date de son procès, mais son avocat le fait immédiatement annuler.
Gael devrait être jugé demain (jeudi 31 mars 2016) au Tribunal Correctionnel de Nantes pour les faits de « détériorations de biens publics » qui lui sont reprochés pour le rassemblement « réunification » du 12 mars. Mais Gael est depuis le 21 mars en prison pour 6 mois pour avoir participé à la manifestation du 17 mars contre la Loi Travail… Son avocat nous a confirmé qu’il devrait a priori être présent lors de l’audience de demain.
Nous appelons donc à un rassemblement de soutien à Gael, jeudi 31 mars à partir de 14h00, devant le Tribunal Correctionnel de Nantes, et appelons d’ici-là ceux/celles qui le souhaitent à se rapprocher du comité de soutien qui sera créé pour lui sous peu.

Le collectif 44=BREIZH
http://www.44breizh.com

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