Ce mardi matin, Sulidarità tenait une conférence de presse à Aiacciu pour dénoncer la répression intra-Muros que subissent les prisonniers politiques.
Voici le texte de la conférence de presse (photos et vidéo à venir)
« Bonjour, nous sommes une fois de plus réunis afin de dénoncer l’acharnement à l’encontre de nos prisonniers politiques. Alors oui, nous communiquons souvent ces jours-ci, mais ces communications sont nécessaires tant les injustices faites aux nôtres se multiplient ces derniers temps.
#Corse Conférence de presse de @Sulidarita à… par antofpcl
Nous allons donc commencer cette conférence de presse par un récapitulatif de la situation des prisonniers politiques en exil carcéral.


Stéphane Tomasini après s’être vu refuser une demande de rapprochement à Borgu il y a 4 mois et une demande d’assignation a résidence sur Aix en Septembre, a de nouveau demandé une remise en liberté provisoire qui lui a été refusée ce vendredi. 
Sa liberté d’étudier est donc entravée.


Dans la minute qui a suivi, le parquet a fait appel de la décision au motif fallacieux de risque de trouble à l’ordre public.
Récapitulatif de la situation des prisonniers politiques de Borgu :


Raison invoquée : complément d’enquête sur l’employeur et sur sa réinsertion possible.


« Monsieur Sampieru Andreani demeure dans le déni des faits pour lesquels il a été condamné et notamment de leur qualification de terroriste… « Il n’exprime par ailleurs aucune remise en cause ni aucun regret quant à son engagement passé ». Il est clair que cette phrase définit ce qu’est un prisonnier politique puisque ils reprochent à Sampieru Andreani de ne pas renier ses idées nationalistes et son engagement au sein de structures politiques et culturelles légales… »
Messieurs Valls et Mirmand qui niaient encore il y a quelques jours l’existence des prisonniers politiques devront revoir leur copie. En effet, si comme le déclarait Mr Mirmand ces hommes ont été incarcérés pour des crimes et des délits, Sampieru lui demeure incarcéré pour ses idées.
Par ce motif de refus de liberté conditionnelle, la justice vient donc de prouver l’existence de prisonniers politiques Corses.
Avant que le FLNC n’annonce sa sortie progressive de la clandestinité en Juin 2014, les demandes de sorties anticipées des prisonniers politiques étaient pour la quasi totalités acceptées bien avant les fins de peines prévues, après cette annonce, après les nombreux votes en faveur d’une loi d’amnistie (assemblée de Corse, Communes, institutions…), après l’élection des nationalistes à l’assemblée de Corse, nous avons constaté un durcissement des conditions de détentions et de nombreux blocages de sortie anticipées, les cas exposés ci-dessus en apportent la preuve…
Nous nous demandons donc aujourd’hui si cette situation traduit une volonté politique.
Hélas on ne peut plus en douter.
On ne peut nier ni la fermeture de Matignon, ni la volonté de vengeance à l’encontre des nationalistes qui transparait au travers de ces évènements.
C’est pourquoi nous appelons l’ensemble du peuple Corse à participer à la manifestation du 3 Février à Corti dont le mot d’ordre est clair et partagé : AMNISTIA !
C’est pourquoi nous annonçons également aujourd’hui la tenue d’une réunion débat sur le traitement de la question des prisonniers politiques par l’état français, les droits humains et l’amnistie le 18 Février prochain au palais des congrès d’Aiacciu, sur laquelle nous communiquerons très prochainement. »

