#Corse @F_Alfonsi « Jardins de l’Empereur – La première épreuve du feu pour le nouvel Exécutif nationaliste »

Politiquement, c’était leur première épreuve du feu. Ils ont su trouver les mots justes, et dominer la tempête médiatique qui menaçait les valeurs qu’ils portent en tant que nationalistes corses.

illes Simeoni et Jean Guy Talamoni, quelques heures à peine après avoir été élus aux hautes fonctions qui sont désormais les leurs, ont su parler au cœur et à la raison de tous, ici en Corse comme sur le continent, aux agresseurs de pompiers et de mosquées dont les comportements sont à fustiger, et aux agressés, policiers et soldats du feu victimes des caillassages, et braves gens habitants du quartier intimidés par les excès d’une foule en colère.

Ces évènements se sont produits en Corse. Ils se produisent aussi dans bien des villes du continent, sous des formes régulièrement plus graves, et dans des contextes de ghettos fermés bien plus violents que celui que l’on retrouve aux Jardins de l’Empereur à Aiacciu. Mais parce qu’ils avaient lieu en Corse, ils ont été soudain portés en pleine lumière, entre Noël et Jour de l’An, quand la disette d’actualité affame tous les journalistes en mal de sujets.

Sur le Continent, ces journalistes avaient déjà eu bien du mal avec les résultats de l’élection territoriale corse et son issue révolutionnaire qui a mis les nationalistes aux responsabilités. Après tant d’années passées à « bouffer du nationaliste corse », sans discontinuer et sans retenue aucune depuis l’affaire Erignac, ils se retrouvent désavoués par les électeurs qui n’ont rien cru de leurs balivernes stigmatisantes. D’ailleurs, Christophe Barbier l’a exprimé sans détour : il faut supprimer la démocratie en Corse puisque les Corses votent mal ! Et beaucoup d’autres pensent sans doute tout bas ce qu’il a dit tout haut. Pour eux, les évènements d’Aiacciu étaient l’occasion rêvée pour mener le procès du mouvement national corse. Ils en ont été pour leurs frais !

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En effet, quand le ministre Cazeneuve est arrivé, l’apaisement était déjà acquis, et la rapidité et la vigueur de la réaction du nouvel Exécutif y a été pour beaucoup. Du coup, les effets de manche de l’Etat, notamment lors de l’allocution des vœux de François Hollande, sont tombés à plat. La victoire nationaliste en Corse, loin de provoquer les dérapages annoncés sur ce terrain éminemment sensible du racisme, a dégagé au contraire de nouvelles voies pour le dialogue.

La Corse nouvelle sera celle de tous, y compris ces jeunes des quartiers qui n’ont que la Corse, où ils sont nés et où ils ont grandi, comme terre à aimer et comme patrie véritable, celle où se forge leur avenir. Respecter les pompiers et leurs missions, c’est essentiel pour eux, car cela conditionne la société où grandiront leurs enfants. Ils devront le comprendre et l’assumer quel que soit leur mal-être actuel, à cause du chômage ou d’une délinquance beaucoup trop présente dans leur environnement immédiat. La société devra les aider pour cela.

La Corse nouvelle, celle que le mouvement national a vocation à construire aujourd’hui, ne sera possible que dans la tolérance, ce contrepoison du racisme. Les débordements de foule en colère sont à proscrire, et les slogans racistes à bannir. Quant au début d’incendie de la salle de prière, qui, contrairement à ce qui a été souvent dit, ne se trouve pas là où étaient les manifestants, mais dans un autre quartier de la ville, il doit être condamné avec la plus grande vigueur. Ceux qui l’ont fait, un petit groupe de manipulateurs aux tendances fascistes, doivent être isolés, même, et surtout, s’ils se drapent dans le drapeau corse. Toute complaisance nous mènerait droit dans le mur, que ce soit dans l’instant, quand les évènements s’accélèrent, où dans l’avenir, quand la nation corse en construction devra se rassembler toute entière pour imposer à l’Etat son renouveau historique au sein de l’Europe des peuples.

Par leurs mots, improvisés sous la pression des caméras, mais préparés de longue date par la réflexion essentielle sur la communauté de destin, nos porte-parole, forts de la confiance du peuple corse, ont fixé le bon cap.

FRANCOIS ALFONSI

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