Demandes de rapprochement systématiquement refusées pour Petru Alessandri, mais aussi pour Alain Ferrandi ou Yvan Colonna, retardées pour d’autres dont les procès sont terminés et les dossiers clos. La coloniale arrive même à refuser la libération d’un prisonnier politique, Pierre Paoli, décidée par un juge de la Sdat.
Plus de 16 ans d’incarcération en France
En octobre 2014, Alain Ferrandi et Petru Alessandri, prisonniers politiques corses, incarcérés depuis 1999, condamnés à Perpétuité, se sont adressés au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux afin de demander leur rapprochement familial en Corse.

Tellement à l’écoute que la dernière demande de rapprochement a été refusée par ses services le 22 juillet dernier. En fait de seule écoute, c’est celle des militants du mouvement national qui le sont, sur écoute.
« Profil incompatible pour l’établissement de Borgu »

Pierre Alessandri est aujourd’hui incarcéré à la maison centrale de Poissy, sous le statut de détenu particulièrement signalé (DPS). Ses demandes de rapprochement familial n’ont cependant jamais abouti, en raison principalement de cette inscription au registre des DPS, un statut qui ne se justifie pas selon son avocat (article de 2014). Il y a huit critères pour inscrire un détenu au rang de DPS, qui répondent tous « au risque d’évasion », « à l’intensité de l’atteinte à l’ordre public que celle-ci pourrait engendrer » ou « au comportement particulièrement violent en détention »
Il y a déjà 4 ans
En 2010, Petru Alessandri et Carlu Santoni avaient écrit une lettre ouverte au Ministre de la justice de l’époque « Nous sommes incarcéré en ce qui nous concerne depuis 15 ans (Carlu Santoni) et 12 années (Petru Alessandri) dont 6 années passées à Lannemezan. Nous demandons régulièrement à ce que soit appliqué votre loi sur le rapprochement familial, en vain, malgré les promesses des différents ministres ou hommes politiques en charge du dossier. »
Entre les interpellations (+de44), les incarcérations (8), les mises en examens (+de12), le refus de libération (1) et les refus de rapprochement, ces 13 derniers mois sont à l’image d’un gouvernement qui laisse traîner volontairement le dossier corse espérant surement un pourrissement de la situation…
@Lazezu

