#Corse Le Garde communique à propos du « brûlage des déchets verts à l’air libre »

« Le feu qui s’est déclaré vendredi près de la centrale du Vazzio aurait pu avoir des conséquences bien plus catastrophiques … Hors les dégâts environnementaux enregistrés, on doit reconnaître avoir échappé au pire grâce au vent.

L’emploi récurrent du feu en zone urbanisée pose de réels problèmes en termes de risques.
Que le risque soit vital, sanitaire ou environnemental, cette pratique du brûlage à l’air libre doit cesser.

Même si le GARDE se félicite de l’arrêté de l’interdiction de l’emploi du feu de Monsieur le Préfet de Région fixé en avance sur la date habituelle, le GARDE considère qu’il n’est plus acceptable de tolérer le brûlage des déchets à l’air libre dans des zones urbanisées comme le grand Ajaccio et la Rive Sud.

photo illustration Feu de Sari Solenzara 2014
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Feu de Sari Solenzara 2014

Brûler à l’air libre engage la responsabilité des citoyens qui ne peuvent plus aujourd’hui ignorer les conséquences sanitaires et environnementales engendrées par de telles pratiques.

Pour exemple : brûler 50 kg de déchets verts à l’air libre génère une pollution équivalente à celle émise par un véhicule diesel qui roule pendant 6000 km.

Le grand Ajaccio subit déjà de nombreuses nuisances qui se cumulent sur la qualité de l’air : La centrale thermique, la circulation des véhicules à moteur, les bateaux qui fument au port des journées entières, les avions …

Oui, il faut le reconnaître, des secteurs comme la vallée de la Gravone et certains quartiers d’Ajaccio subissent une pollution aérienne incontestable.

D’ailleurs un Plan de Protection de l’Atmosphère est en cours de réalisation sur la Région Ajaccienne,
Dès sa mise en application, ce plan interdira tout brûlage à l’air libre des déchets verts ou autres… C’est désormais une question de mois et aucune dérogation ne pourra plus être accordée sur ce principe.

Dans un premier temps, nous sollicitons les Elus qui doivent se mettre en conformité avec le Code Général des Collectivités (art L.2224-13) et le règlement sanitaire départemental, en prenant rapidement toutes les mesures à mettre en œuvre pour traiter les déchets biodégradables ;

Que ce soit des résidus de taille de haies, d’arbustes, ou de débroussaillement, qu’ils soient produits par les ménages ou les collectivités, ce sont des déchets qui doivent être valorisés suivant diverses techniques, compostage, paillage, mise en déchetterie.

La collecte et le traitement de ces déchets relèvent de la compétence des communes ou de l’intercommunalité qui doivent en organiser la collecte et la gestion.

Il faut également mobiliser les services de police sur le sujet, car nous savons tous que certains professionnels peu scrupuleux, constructeurs ou artisans, se débarrassent des déchets qu’ils produisent soit en les jetant plus loin, soit par la pratique du brûlage, alors qu’ils sont tenus d’éliminer leurs déchets par des voies réglementaires respectueuses de l’environnement.

D’une part cette pratique est particulièrement nocive lorsqu’il s’agit de plastiques, de matière expansée, de bois traités …

D’autre part, ces comportements sont inacceptables, car l’élimination des déchets produits dans ces conditions est déjà facturée au client.

Nous demandons aux Elus et à Mr le Préfet de Région de sensibiliser tous les services de police afin de veiller au respect des dispositions applicables dans ce cas en verbalisant les contrevenants, car il n’est plus supportable pour le citoyen de se trouver dans l’obligation de payer une deuxième fois pour un service déjà facturé et de subir les conséquences sanitaires des brûlages sauvages comme bien trop souvent dans la zone industrielle de Baléone.

D’autre part, nous sollicitons Mr le Préfet de Région par courrier, afin qu’il applique désormais l’interdiction totale du brûlage à l’air libre dans les zones urbaines dès la rentrée prochaine.

Il nous semble nécessaire de demander la juste application des Lois pour le droit des corses à préserver leur santé et leur environnement.

Toutes les diverses dérogations accordées à la Corse se révèlent toujours préjudiciables au simple citoyen, nous devons sortir de tous les régimes dérogatoires accordés à la Région, avec en tout premier lieu les dérogations concernant le traitement des déchets, et ce rapidement, afin que tous ceux qui vivent sur cette terre ne soient plus l’objet de paroles dévalorisantes voire même discriminatoires.

Les Corses ont des Devoirs, mais ils ont aussi des Droits et c’est aux Elus et à l’Etat de mettre en œuvre les solutions adaptées. »

LE GARDE
30 juin 2015

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