
Cette mesure, qui devait prendre fin en juin, avait été révoquée par un juge d’application des peines en mars 2011 car il ne répondait plus aux convocations « depuis plusieurs semaines ». Il était inscrit au fichier des personnes recherchées et un mandat d’amener avait été délivré à son encontre. Le 19 juin à l’aube, il a été arrêté en possession d’armes et de faux documents au domicile d’une de ses amies à San-Gavino-di-Carbini (Corse-du-Sud), un village des montagnes de l’Alta Rocca. Lors des perquisitions sur les lieux de l’arrestation, deux armes de poing de type Glock et des faux documents d’identité ont été saisis, conduisant le parquet de Paris à ouvrir une enquête confiée à la SDAT, la section antiterroriste.
Depuis son arrestation, « Carlu » Pieri, est incarcéré à Paris. S’il n’était pas à nouveau condamné mercredi, il devrait sortir de prison en février 2012. Mercredi à 13H30, il sera jugé devant la 14e chambre correctionnelle au côté de l’amie chez laquelle les deux armes et les faux papiers ont été découverts. Tous deux comparaîtront pour détention illégale d’arme.
Né à Bastia, issu d’un milieu modeste, Charles Pieri signe un premier coup d’éclat en s’évadant en 1984 d’une prison avec Francis Mariani, membre présumé du gang de la Brise de mer. Il est appréhendé peu après. En 1989, il rejoint le bureau de la Cuncolta Naziunalista. En 1993-1994, il participe aux discussions entre les nationalistes et le gouvernement. En 1996, il fait son entrée au conseil municipal de Bastia. La même année, il échappe miraculeusement à l’explosion d’une voiture piégée sur le port de Bastia qui tue l’un de ses proches. Il y perd l’ouïe du côté droit ainsi qu’un oeil. Le 30 septembre 1998, il est arrêté après la découverte d’un arsenal à son domicile et condamné à cinq ans de prison. Il sera libéré en mai 2002.
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