« Quand le combat pour une identité culturelle devient une lutte pour une exception politique, il y a faute ». Le patron de L’Express estime aussi que « la Corse a de grandes actions à célébrer et à faire »
On peut le dire aujourd’hui plus qu’hier, la Corse donne à Christophe Barbier du pain sur la planche. D’abord comme éditorialiste à L’Express, dont il dirige aussi l’équipe rédactionnelle, ensuite comme comédien, puisqu’il arpentera samedi soir le plateau du théâtre municipal de Bastia dans le rôle de Talleyrand.
Parmi les citations célèbres de cet illustre diplomate et homme d’État, il y en a une qui tient lieu de passerelle entre ses deux carrières : « Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité ».
Toute la question est maintenant de savoir où se situe le curseur entre la calomnie et la vérité lorsque Christophe Barbier déchiffre, à sa manière bien à lui, l’actualité de l’île. Ce qui est sûr, c’est qu’immanquablement, il creuse dans l’opinion insulaire un fossé entre ceux qui opinent du chef en silence et ceux qui crient au racisme anti-Corse. Et si les silences sont criants, les cris ne passent jamais sous silence.
Le Festival ARTE MARE se voit contraint de reporter au mois de mai la représentation de la pièce de Jean-Claude Brisville, Le Souper, par La troupe du Théâtre de l’Archicube.
Rappelons-le, Christophe Barbier s’était engagé à venir jouer, samedi soir au théâtre municipal, Le Souper, à titre gracieux, et à participer à un débat sur l’image de notre île dans les médias.
L’organisation explique que c’était « l’occasion peut-être de remiser certains vieux clichés sur la Corse. N’oublions pas que la démocratie se nourrit de liberté d’expression et de confrontation d’idées. Dans un climat de tensions, entretenu par l’incompréhensible remise en cause du drapeau corse, les conditions d’un débat serein ne sont pas réunies. Samedi 15 novembre, à 21h, le festival programmera en avant-première un film, Round Trip après le vernissage des expositions. »