#Corse @Corsica_Libera monte au créneau contre le projet du port de la Carbonite

(article du 3 octobre 2014) Ce matin Un Alba Nova Per Bastia, soutenue par Corsica Libera, tenait une conférence de presse afin de se positionner une nouvelle fois contre le projet de port de la Carbonite, voici le texte de la conférence de presse : 

Comment faire gagner 172 millions d’euros par an à la Corse, sans investissement ?

CarboniteCLsimoniLiberaCorsicaCorseBastia

Compte tenu du titre de notre conférence de presse, vous auriez pu imaginer que nous évoquerions aujourd’hui la découverte d’une ressource inconnue jusqu’ici dans nos sous sol, ou un miracle boursier, ou encore un généreux cadeau de l’administration fiscale française. Mais tout cela, vous savez bien que ça n’existe pas. Non, contre toute attente, nous sommes venus vous parler de… posidonies.

Vous savez, ces végétaux marins si rares et si précieux qu’on ne retrouve, sur toute la planète, qu’en Australie et sur le littoral méditerranéen. Et dont on s’apprête à détruire entre 70 et 100 hectares pour construire le port de la Carbonite, projet dont l’inutilité et la nocivité ne seront bientôt plus contestées que par quelques-uns, dont les véritables objectifs apparaîtront alors au grand jour. Au-delà de l’aspect directement environnemental du problème posé par cette destruction irréversible, nous avons déjà, au cours de la campagne municipale de mars dernier, insisté sur le caractère économique du coup porté à la Corse si cet herbier venait à être détruit. La liste Un’alba nova per Bastia, soutenue par Corsica Libera, a été la seule à se positionner clairement contre l projet de la Carbonite et à proposer une alternative répondant à tous les besoins réels, notamment en terme de sécurité et de développement économique.

Nous avons notamment mis en évidence l’aberration qui consistait à envisager la destruction d’une richesse dont la valeur économique, d’après les spécialistes, est 3 fois supérieure à celle des récifs coralliens, 10 fois supérieure à celle des forêts tropicales, et 100 fois supérieure à celle d’une prairie terrestre pour une surface équivalente. De plus, nous avons fait également remarquer que le non-respect de la Directive Cadre sur l’Eau, texte majeur qui structure la politique de l’eau dans les Etats membres de l’Union Européenne, nous mettra au ban de l’Europe, avec, là aussi, des conséquences économiques négatives dont on peut difficilement prévoir l’étendue. Aujourd’hui, grâce à une étude beaucoup plus récente, de portée scientifique internationale incontestable, que nous tenons ici à votre disposition, nous sommes en mesure de chiffrer en EUROS la valeur économique de l’herbier de posidonies.

On a démontré que celle-ci s’élevait à 172 € m-2 a-1 (172 € par mètre carré et par an). Cela revient à dire que le simple fait d’épargner 1 m2 de posidonies rapporte 172€ par an à l’économie réelle, c’est à dire à toutes les activités dont vivent vraiment les populations, ce qui n’a rien à voir avec l’enrichissement ponctuel de quelques spéculateurs avisés sur le dos du plus grand nombre (ça, mais est-il besoin de le préciser, ce n’est pas du développement économique; ind’è noi si chjama una manghjeria). Selon nos estimations ce sont, au cours des travaux envisagés, entre 70 et 100 hectares de posidonies, et non 50 comme on nous l’annonce, qui seront impactés. Un hectare représentant 10000 m2, le calcul est simple: en plus d’un surcoût faramineux et irréaliste sur lequel nous reviendrons en temps voulu, on s’apprête à faire perdre à la Corse et aux Corses, de manière permanente et définitive, quelques 172 millions d’euros par an. Au bout de 10 ans de travaux – c’est ce que durera le chantier au minimum – la Corse aura déjà perdu ainsi un milliard sept cent vingt millions d’euros. Vous savez aujourd’hui comment faire gagner à l’économie corse 172 millions d’euros par an sans avoir à investir un cent: rejoignez-nous pour que le projet du port de la Carbonite soit définitivement stoppé.

Destructeur de notre environnement naturel, sans aucune retombée pérenne en terme de développement, ce projet est en totale contradiction avec les intentions affichées par ailleurs (parc marin, Aires Maritimes Protégées,…). Ces dernières présentées comme des « mesures de compensation », correspondent, en réalité, à des orientations nécessaires et évidentes dans le cadre d’un vrai développement. De plus, ces mesures ne seront, en aucun cas, susceptibles de rattraper les conséquences catastrophiques d’un tel chantier.

Dans ces conditions, dépenser 6,5 millions d’euros pour financer des études qui n’apporteront vraisemblablement rien de déterminant par rapport à ce que l’on sait déjà, paraît inconséquent, surtout à un moment où les difficultés budgétaires de la CTC sont connues de tous. La position défendue par le groupe Corsica Libera libera à l’Assemblée de Corse est donc la seule cohérente à ce jour, et nous sommes persuadés que sur cette question, comme cela a souvent été le cas concernant d’autres dossiers, nos orientations finiront par s’imposer.

CORSICA LIBERA

La conférence de presse

La pétition en ligne

L’interview d’Eric Simoni, cadre de Corsica Libera et porteur de la liste Un Alba Nova Per Bastia aux dernières municipales de Bastia

 

Produit CORSU E RIBELLU

bandeauribelluteeshirt (1)

Produits à partir de 13e

error: