
« Nous regrettons bien sûr les propos dommageables d’arrière-garde de ceux qui ont voté contre et n’arrivent plus à surmonter leurs propres contradictions, à l’évidence idéologiques. Comment nous faire croire qu’ils approuvent une stratégie le matin, sans en approuver le cœur, le soir ?
D’autant qu’ils ont été incapables de préciser dans quel processus d’utilisation et d’avenir de la langue corse ils s’inscrivent. Jean Jacques Panunzi parle de mauvais signal quand 70 % des élus de la Corse – y compris une élue de son groupe – votent une motion, qui de surcroît, est amendée par les élus de l’Alternance, de Corse démocratie et du Front de gauche.
A l’évidence, toutes les sensibilités politiques de l’assemblée partagent une même vision d’une démocratie linguistique, qui n’a pas la langue française pour ennemie, mais seulement le monolinguisme d’État, imposé à une Corse qui veut poser un autre modèle de citoyenneté culturelle. Pour le groupe Femu a Corsica, la langue corse est, de fait aujourd’hui, une langue publique.

Contrairement à la langue française en Corse, elle ne prétend pas à l’exclusivité mais à l’ouverture et au partage par un statut d’officialité reconnu, eu égard à tous ces usages publics qu’elle a acquis durant ces quelque quarante dernières années (…) Il nous incombe à présent de définir les contenus et contours de ce statut pour pouvoir mettre en place, par étapes régulièrement évaluées, une planification intelligente afin que tout citoyen vivant en Corse puisse avoir au moins l’accès à la compréhension et, à moyen terme, au plaisir d’une langue corse librement partagée par tous, sans distinction d’origine, symbole d’ouverture ».
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