17 avril : Journée internationale des prisonniers politiques

Ce dimanche, en plusieurs points de la planète, des initiatives verront le jour pour rappeler l’existence de prisonniers politiques. En effet, le 17 avril n’est autre que la Journée internationale des prisonniers politiques. Cette date a été retenue en 1975 par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) qui avait pressenti la nécessité de consacrer une journée aux personnes emprisonnées en raison de leur engagement, qu’il soit anticolonialiste, anticapitaliste, anti-impérialiste, antifasciste… Une façon de lutter contre l’oubli, de transmettre une histoire aux générations naissantes et une occasion de rappeler leurs revendications.

Au fil du temps, cette date a été confirmée par le ralliement d’autres organisations à cette célébration. En 2004, la Conférence internationale des prisonniers politiques du XXIe siècle se déroulait pendant quatre jours à Donostia, fédérant de nombreux peuples en lutte et militants de diverses tendances progressistes. Elle se concluait sur de nombreuses résolutions axées autour de la solidarité internationale, la nécessité de la résolution des conflits et la libération des prisonniers politiques.

Sept ans plus tard, le constat reste le même, et la situation a bien peu évolué. Si cette année Euskal Herria peut se féliciter de la libération de deux prisonniers ayant passé respectivement 31 et 24 ans derrière les barreaux (Jose Mari Sagardui “Gatza” et Antton Troitiño, voir éditions précédentes du JPB), on ne peut s’empêcher d’oublier les plus de 700 prisonniers politiques basques toujours incarcérés. Les arrestations se poursuivent d’ailleurs ces derniers jours, la spirale de la répression étant la seule réponse apportée à des efforts de recherche de solution politique toujours plus explicites.

Je ne connais pas le nombre de prisonniers politiques à travers le monde, mais en ce jour je ne peux que rappeler le nom de certains d’entre eux, parfois devenus des symboles de l’acharnement d’Etats qui par l’emprisonnement font le choix de bâillonner toute opposition. En premier lieu, j’ai une pensée pour Leonard Peltier, prisonnier politique amérindien, incarcéré depuis 35 ans dans les geôles états-uniennes et qui se bat aujourd’hui pour obtenir, au-delà de sa libération, d’être simplement soigné. Dans le même Etat, Mumia Abu Jamal croupit dans le couloir de la mort depuis 1981. En Israël, le Franco-Palestinien Salah Hamouri attend sa libération depuis 2005. Dans l’Etat espagnol, Manuel Perez Martinez “camarada Arenas”, militant antifasciste et membre du PCE(r), incarcéré de 1977 à 1984 puis à nouveau arrêté en 2000, a cessé une grève de la faim le 8 avril dernier après avoir obtenu la garantie d’un traitement plus digne. Dans l’Etat français, souvenons-nous de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste révolutionnaire libanais incarcéré depuis 1984 ou de Jean-Marc Rouillan, ancien militant du groupe Action directe, atteint de la maladie de Chester-Erheim et qui attend d’être fixé sur son sort à la fin du mois. Au Chili, Patricia Troncoso Robles “La Chepa”, prisonnière politique mapuche, lutte sans relâche depuis son arrestation en 2001.

Et la liste est encore longue…

Mari OTXANDI/ Ecrivaine, traductrice et journaliste

http://www.lejpb.com/paperezkoa/20110416/260453/fr/17-avril–Journee-internationale-des-prisonniers-politiques

 

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