#corse – « Plume militante » par Myriam Mattei du Journal De la Corse

Jean-Pierre Santini a déjà publié des essais sur le nationalisme corse et des romans noirs implantés sur l’île. Il livre ici un nouvel ouvrage sur cette thématique qu’il connaît bien, le FLNC, dans un décor qu’il a l’habitude de pratiquer, la Corse.

Tous les ingrédients sont réunis pour perdre le lecteur entre fiction et soupçons de réalité, sur fond de manipulations et stratégies parfois radicales et sanglantes.

En terrain connu

jdcCet enseignant à la retraite, figure historique du nationalisme corse contemporain, originaire du Cap Corse, auteur d’une vingtaine de livres et romans, également éditeur de la maison d’édition « A Fior di carta », « ayant pour objet la publication de documents historiques et d’ouvrages littéraires, notamment de poésie », utilise sa plume au service d’un projet de mémoire et de compréhension, liant passé et présent pour éclairer un futur qui ne cesse de s’assombrir et de peser sur la culture corse. Même s’il utilise la fiction, l’auteur n’oublie jamais de véhiculer ce message. Son dernier roman a toujours pour cadre la Corse et il s’attache à nouveau à dénoncer ce qui entache et pourrit un mouvement dans lequel il fut pourtant militant, à savoir le FLNC.

Dénoncer les dérives

Commando FLNC dénonce manifestement les dérives, passées ou à venir du mouvement national. Jean-Pierre Santini attribue ces dérives à une cause essentielle : l’absence d’une véritable doctrine nationale et sociale charpentant la LLN (Lutte de Libération Nationale). Une carence à l’origine de multiples turpitudes (affairisme, clanisme, électoralisme, activisme, intégration au système) empêchant une véritable émancipation du peuple Corse. La possible mort de ce peuple semble être obsessionnelle pour Jean-Pierre Santini, cette question était présente dans son précédent livre l’Ultimu. Ce qui gangrène le mouvement nationaliste, Jean-Pierre Santini l’exècre et le rejette, utilisant l’écriture comme une sorte d’exorcisme, de mise en lumière et en perspective pour dénoncer aussi la violence qui semble s’installer comme un folklore de la Corse, mais que l’auteur a l’air de ne pas accepter comme naturelle. Si ses livres mettent en avant « l’identité littéraire corse », ils n’en sont pas moins la traduction d’une volonté de rendre la culture insulaire vivante, même s’il y a des cadavres dans le livre.

Suite et source de l’article 

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

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