Les révolutions égyptienne et tunisienne ont marqué le début d’un processus de démocratisation. Peut-on dire que rien ne sera plus comme avant ? Je le pense, même s’il faut rester attentif à ce qu’un régime autocratique ne succède pas à une dictature, ce qui mettrait cette région dans une situation politique inextricable.
Du fait de la position géographique
de la Corse en Méditerranée, nous nous intéressons
à ces questions de géopolitique. Nous avons voulu nouer
des relations avec les peuples du Mare Nostrum. La déléguée de la Palestine auprès de l’Union européenne, Leïla Shahid, en rappelant par ses propos mesurés la situation actuelle
de son pays, a touché l’opinion publique insulaire, qui n’ignore pas qu’à côté d’elle se joue un drame injuste qui touche
un peuple dont nous ne pouvons pas nous désolidariser. Des universitaires palestiniens, des pêcheurs de Gaza nous ont rendu visite afin de nous expliquer leurs difficultés.
Nous ne voulons pas que la Corse s’enferme dans des problèmes corso-corses, nous avons reçu des Kurdes se battant contre la répression en Turquie et avons voté une motion à l’Assemblée de Corse afin de réclamer la reconnaissance culturelle du peuple kurde. Enfin, nous travaillons pour une coopération décentralisée avec les Cubains et les Vietnamiens.
Dominique Bucchini, président de l’Assemblée corse
http://www.humanite.fr/monde/dominique-bucchini-pour-une-corse-ouverte-au-monde-510706
Corsica Infurmazione, L’information corse
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