Jeux, rivalités, affaires corses au procès hier du Cercle Wagram

La justice va plonger mercredi dans les coulisses d’un cercle de jeux parisien huppé, le Wagram, soupçonné d’avoir servi au blanchiment d’argent de voyous corses qui s’y seraient également affrontés lors d’un « putsch » mené en janvier 2011.

Dix personnes sont renvoyées devant la 14ème chambre du tribunal correctionnel de Paris pour extorsion de fonds et association de malfaiteur.

Le tribunal devrait plus particulièrement s’intéresser à la journée du 19 janvier 2011 quand l’établissement de jeux situé près des Champs-Elysées voit débarquer un groupe d’hommes qui chasse l’équipe dirigeante du Cercle pour prendre le contrôle de l’établissement.

En toile de fond: les dissensions qui déchirent le gang corse de la Brise de mer dont les principales figures ont été tuées au cours des dernières années.

Parmi eux, Richard Casanova assassiné en 2008 et Francis Guazelli, mort en 2009, dirigeants occultes du Cercle Wagram, selon les enquêteurs. C’est le frère de Francis, Jean-Angelo, qui a repris les rênes de l’établissement après son décès, au grand dam des proches de Casanova qui tentent de renverser la situation.

C’est ce qu’ils sont en passe de réussir ce 19 janvier, lorsque le beau-frère de Casanova, Jean-Luc Germani, accompagné de huit comparses débarque au Cercle. Ils ignorent que l’établissement est sous surveillance, dans le cadre d’une autre procédure, et que la police ne perd pas une miette du spectacle.

« C’est chaud, hein »

Tandis que Germani et Antoine Quilichini, dit « Tony le boucher », restent à l’extérieur du bâtiment, un autre groupe se rend dans les bureaux faire comprendre aux dirigeants de la juteuse entreprise que le vent a tourné. « L’ancienne équipe d’ici (…) ils sont arrivés ce matin (…) avec des mecs de chez vous et ils ont enlevé Marie, Térésa, les deux zouaves … tout le monde dehors (…) c’est pas un petit truc qui s’est passé (…) c’est chaud hein ? », raconte moins d’une heure plus tard, dans une conversation interceptée par la police, un des employés du Cercle.

Le changement de main fera long feu. En juin, un coup de filet policier permettait l’interpellation de la plupart des protagonistes et le Cercle était fermé.

Trois acteurs du « putsch » ont échappé aux enquêteurs: Jean-Luc Germani, Stephane Luciani et Frédéric Fédérici. Les deux premiers sont poursuivis pour l’assassinat, en 2008, de Jean-Claude Colonna, cousin de l’ancien « parrain » du sud de l’île Jean-Jé Colonna, mort en 2006. Ils seront jugés en leur absence. Restent sur le banc des prévenus six hommes et une femme, aux profils variés: professionnels du monde du jeu, voyous corses et même deux acteurs de la série de Canal+ « Mafiosa ».

Ils comparaîtront jusqu’au 21 décembre à raison de trois demi-journées par semaine.

Un autre volet de l’enquête visant l’équipe écartée en 2011, soupçonnée d’extorsion de fonds et blanchiment, est toujours ouvert. Son instruction vient de s’achever.

Parmi les mis en examen figurent Jean-Angelo Guazelli et un policier à la retraite, Honoré Renon, président de l’association du cercle dont le rôle contribue à « jeter le trouble sur les liens pouvant exister entre les mis en cause et le milieu policier », selon les juges d’instruction.

En avril 2012, le patron du renseignement intérieur de l’époque, Bernard Squarcini, avait été entendu comme témoin, son nom revenant parmi les contacts de plusieurs membres du cercle Wagram.

http://www.corsematin.com/article/france/jeux-rivalites-affaires-corses-au-proces-du-cercle-wagram.836270.html

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