La France doit prendre exemple sur la lutte anti-mafia italienne #Corse

Fabrice Rizzoli, docteur en sciences politiques à l’université Paris I, est un spécialiste de la mafia italienne. Il nous livre son sentiment sur la criminalité corse.

Sollacaro editoCorsica : Vous êtes un spécialiste de la mafia italienne, mais vous connaissez la Corse. Que pensez-vous de ce qui s’y passe actuellement ?

Fabrice Rizzoli : Il existe un grand banditisme traditionnel en Corse et il est fort probable que la mort du parrain du sud de la Corse et la fin de la Brise de mer, dans le nord, amènent une recomposition du milieu, même si le taux de 10 à 20 morts par an paraît être une constante, en Corse, depuis plusieurs années. Sans que l’on sache exactement dissocier là-dedans ce qui vient du nationalisme ou du banditisme pur.

Corsica : Faut-il faire un rapport entre ce qui se passe, en Corse, et ce qui se passe dans certaines régions de l’Italie ?

Fabrice Rizzoli : Comme on le sait, l’Italie du sud est en rivalité avec l’Italie du nord qui est économiquement plus riche. C’est un peu la même chose pour la Corse dans ses rapports avec le continent. Ajoutez à cela que les Corses, comme les Siciliens et les Calabrais, ont le sentiment d’avoir été envahis, comme si les territoires nord et sud étaient séparés. Après, parler de mafia ou non en Corse, ce n’est pas le problème. Il existe cependant des clans organisés, structurés, qui utilisent la violence de manière systémique, qui donne des faveurs, des emplois, ce qui peut correspondre à une sorte de mafia.

Suite et source de l’article

Corsica Infurmazione, L’information Corse

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