Faisant fi de grands principes et de grands sentiments, de riches promesses et de fines stratégies, la violence persiste et signe. Depuis longtemps, elle égrène son chapelet d’attentats en tous genres, de crimes et de délits qui alourdissent chaque année davantage les bilans, étalés, aux rentrées solennelles des cours de justice, par des magistrats en hermine qui font serment de les alléger.
Cette violence, devenue désormais monotone à force de répétition, s’incruste dans la société corse comme une verrue. Quelquefois, cependant, une action clandestine, plus forte que les autres mais infiniment moins justifiée, trouble la conscience collective. Les tirs d’arme automatique contre l’agence de Corse-Matin à Bastia, suivant de quelques jours le triple assassinat de Castirla et les attentats à l’explosif contre des hyper marchés ont, une fois de plus, soulevé la réprobation populaire. Mais tout de suite après, le citoyen a continué de vaquer tranquillement à ses occupations, estimant, sans doute, que la violence faisait depuis longtemps partie du paysage.

Même si une écrasante majorité de Corses la rejette. Puisque la minorité qui la pratique, à moins de s’engager dans de sanglantes escalades, est pratiquement assurée de l’impunité. Sauf lorsqu’il lui arrive de se prendre les pieds dans le tapis de ses inconséquences. Elle pourra donc garder le cap car ce n’est pas demain, hélas, que surviendra un irréversible phénomène de rejet. A partir duquel cette minorité, dite agissante, n’aura plus la possibilité d’agir.
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