(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 20 novembre 2025) À Groupama, les salariés corses tirent la sonnette d’alarme. Alors que des candidats locaux parfaitement qualifiés se sont présentés, la direction a choisi de pourvoir deux postes en important du personnel venu du continent, contournant complètement le vivier insulaire.
Un choix d’autant plus incompréhensible que la formation est assurée en interne : à diplôme égal, rien ne justifie de préférer un recrutement extérieur plutôt que l’emploi local.
Dans le même temps, les conditions de travail se sont fortement dégradées. En trois ans, la charge a explosé et les objectifs commerciaux imposés sont devenus totalement déconnectés de la réalité démographique de la Corse. On exige désormais des résultats deux fois supérieurs à ce qui était réalisable auparavant — une pression intenable pour les équipes.
Face à ce mépris, la direction refuse même de s’asseoir à la table des négociations en présence des salariés et du STC. Les travailleurs réclament simplement des revendications légitimes : des objectifs adaptés, une politique claire de recrutement local, et une revalorisation salariale alignée sur les responsabilités et comparable à celle du continent.
La mobilisation est en cours. Les employés exigent respect, transparence et justice sociale. Leur message est clair : la Corse ne doit plus être un territoire de seconde zone pour Groupama.
Recrutement hors réseau local
- Deux postes récemment pourvus l’ont été par des personnes venues du continent.
- Pourtant, des candidats locaux avaient postulé, envoyé des CV et passé des entretiens.
- Les nouveaux recrutés ne viennent même pas d’autres antennes de Groupama, mais d’entreprises totalement extérieures.
- Cela choque les salariés, car à compétences égales, des candidats locaux auraient pu être retenus.
- D’autant que la formation se fait en interne : un diplôme suffisant permet d’être formé directement par Groupama.
Conditions de travail dégradées
- La charge de travail a explosé sur les trois dernières années.
- Les objectifs sont jugés irréalistes, notamment au regard du marché local (nombre d’habitants limité).
- Certains objectifs demandés seraient deux fois supérieurs à ce qui était réalisable auparavant.
Revendications auprès de la direction
- Les salariés attendent de leur direction :
- Qu’elle accepte de s’asseoir à la table des négociations (ce qu’elle a refusé pour l’instant).
- Qu’elle renégocie les conditions de travail.
- Qu’elle signe éventuellement une charte encourageant le recrutement local.
- Qu’elle procède à une réévaluation des salaires pour aligner la Corse avec le continent à responsabilités égales.
J.R
La revue de presse :
(Alta Frequenza) (Corse Matin) (Corse Matin) (Alta Frequenza) (Corse Net Infos) (RCFM)
Revue de presse : « Contre la décorsisation des emplois : le STC fait front devant Groupama »

