«Colonisation de peuplement basta!»

(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 25 octobre 2025) À Porticcio, une habitante sommée par sa voisine continentale d’arrêter son chantier, Core in Fronte dénonce « la colonisation française.

Contexte

Le mouvement nationaliste corse Core In Fronte est intervenu samedi matin à Porticcio (commune de Grosseto‐Prugna, Corse-du-Sud) pour dénoncer ce qu’il qualifie de « double problématique » : d’une part la colonisation de peuplement, d’autre part la spéculation foncière.
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Incident déclencheur

L’action fait suite à un différend entre une habitante corse et un voisin arrivé « continental » (métropolitain) :

L’habitante corse, titulaire d’un permis de construire pour agrandir sa maison, a reçu un courrier d’avocat de son voisin lui demandant d’arrêter ses travaux, car il voulait y loger un membre de sa famille.

Pour Core In Fronte, cet épisode illustre « l’incapacité d’intégration d’une grande majorité des 5 000 migrants annuels français » (formulation du mouvement) et une logique d’exploitation économique et culturelle de la Corse.

Revendications du mouvement

Core In Fronte a rappelé ses demandes : Instauration d’un statut de résident, assorti d’une obligation de présence minimale de 10 ans en Corse pour pouvoir exercer certains droits.

Mise en place de mesures de préférence d’acquisition foncière pour les Corses : limitation de l’Airbnb, mise en place d’un permis de louer, création d’une banque corse mobilisant l’épargne locale.

Le mouvement affirme que « les Corses ne doivent plus être dépossédés de leur terre et doivent pouvoir vivre dignement dans leur pays ».

Ton & portée

Le ton est revendicatif, marqué par un langage identitaire et politique : la « colonisation de peuplement qui écrase notre peuple par la loi du nombre », une économie « débridée » dont seuls «quelques prédateurs locaux tirent bénéfice au dépend du plus grand nombre».

(Corse Net Infos) Dans un communiqué lu, à deux voix sur place par Laurent Torre, de la  section Core in Fronte Aiacciu et Véronique Pietri, conseillère territoriale Core in Fronte, le mouvement a affirmé être intervenu “dans un lieu hautement symbolique des méfaits d’une spéculation immobilière effrénée et d’une colonisation de peuplement mortifère”.

(Corse Matin) À Porticcio, le chantier d’une maison familiale oppose une habitante à une voisine continentale. Core in Fronte s’empare du litige, qu’il érige en exemple de la dépossession foncière en Corse.

Voici le texte de la conférence de presse :

Cunferenza di stampa di Core in Fronte in Purtichju.
Nous étions, ce jour, à Purtichju, lieu hautement symbolique des méfaits d’une spéculation immobilière effrénée et d’une colonisation de peuplement mortifère.
Dans le cas présent, une résidente corse voulant agrandir sa demeure afin d’y héberger un membre de sa famille, avec, bien entendu, un permis de construire dûment validé, a reçu un courrier d’avocat d’un voisin français qui la menace de faire cesser les travaux.
Ce courrier, que nous tenons à disposition, démontre à plusieurs titres, les méfaits de la colonisation française.
Sur la forme, le colon français enjoint au Corse de ne pas engager, ses travaux même si ces derniers sont valides!
➡️Cela démontre, encore une fois, l’incapacité d’intégration d’une grande majorité des 5000 migrants annuels français et autres, dont le seul but est de vivre au soleil et éloigné de toutes les réalités sociales et culturelles de notre pays.
Ils veulent imposer à notre peuple une manière de vivre et de penser.
➡️Sur le fonds, il évoque une perte de valeur de son bien à la revente si des travaux devaient être entrepris chez son voisin corse.
Outre la fausseté de l’allégation, cela démontre aussi que le but de certains Français est de réaliser un bénéfice financier sur la terre de Corse.
Nous enjoignons, dans un premier temps, le colon français à cesser toute action en justice et aux avocats corses de ne pas se rendre complices des ces agressions.
Dans un second temps, nous disons à ceux qui s’installent en Corse, que leur présence est conditionnée au respect des règles, coutumes, traditions et langue de notre peuple et que, dans le cas contraire, ils ne sont pas les bienvenus sur notre terre.
La colonisation de peuplement qui écrase notre peuple par la loi du nombre, dévastant notre culture, imposant une économie débridée dont seuls quelques prédateurs locaux tirent bénéfice au dépend du plus grand nombre, doit cesser.
Core In Fronte rappelle ses revendications :
➡️Un statut de résident, avec 10 ans de présence minimale en Corse, afin de préserver les intérêts immédiats du peuple corse.
➡️Des mesures de préférence à l’acquisition pour les Corses : Limitation ou interdiction du Airbnb, permis de louer, facilité de prêts par la création d’une banque corse mobilisant l’épargne des Corses déjà existante.
Les Corses ne doivent plus être dépossédés de leur terre et doivent pouvoir vivre dignement dans leur pays.
A TERRA CORSA HÈ È STARÀ NOSTRA
À QUELLI CHÌ ÙN LA PONU CAPÌ DIMU : FORA!
À LOTTA CUNTINUEGHJA.
Core In Fronte