(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 10 octobre 2025) La décision du tribunal administratif de Bastia, ordonnant le retrait de la croix installée à l’entrée du village de Quasquara, s’inscrit dans une interprétation laïciste, rigide et conflictuelle du fait religieux. Elle traduit une vision déconnectée de notre réalité et étrangère à nos traditions.
En Corse, le profane et le sacré se côtoient depuis des siècles et témoignent d’une histoire, d’une culture, d’un enracinement profond. Vouloir effacer cette réalité au nom d’une conception étroite de la laïcité reviendrait à nier une part essentielle de ce que nous sommes collectivement.
Alors que notre société a plus que jamais besoin de cohésion et de sérénité, une telle décision ne peut qu’attiser les divisions et importer des débats étrangers à notre histoire. La laïcité, telle que l’entendait Pasquale Paoli, était une laïcité ouverte, éclairée et tolérante, une laïcité qui protège sans opposer, qui unit sans effacer, et qui reconnaît la place du spirituel dans la vie du peuple corse.
En cette année du tricentenaire de sa naissance, nous rappelons cet héritage : celui d’une Corse fidèle à ses valeurs humanistes, à ses traditions et à sa culture. Nous contestons donc cette décision, car elle touche à ce qui nous constitue au plus profond de nous-mêmes. La raison et la fidélité à notre histoire exigent que cette décision ne soit pas appliquée.
FEMU A CORSICA