(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 23 septembre 2025) Chaque 24 septembre, jour anniversaire de la funeste prise de possession par la France, des manifestations sont organisées pour célébrer la citoyenneté, que ce soit au Mwa Kaa, dans la capitale, ou dans les communes de ‘intérieur et des îles.
Cette année, ce rendez-vous est placé sous haute surveillance par l’État français, avec le déploiement démesuré de plusieurs contingents de policiers et de gendarmes mobiles, ainsi que la mise en place d’une fermeture administrative de la vente d’alcool pendant dix jours.
Ce dispositif exceptionnel est nourri par le discours des non-indépendantistes qui, depuis le 13 mai, crient à l’insécurité et instrumentalisent les faits de délinquance en les assimilant à des actes de terrorisme, afin d’effrayer une population encore marquée par les récents événements.
Relayée par leurs militants sur les réseaux sociaux, cette psychose entretenue avec soin a atteint son paroxysme lors de l’arrestation du président du FLNKS, quand la ville s’est vidée en quelques heures.
Ces derniers jours, sur la toile, plusieurs élus non-indépendantistes se félicitent publiquement de la présence massive des forces de l’ordre, allant jusqu’à compter le nombre de gendarmes comme s’il en fallait un derrière chaque citoyen.
Pourtant, rappelons que le ratio forces de l’ordre / population est déjà trois fois plus élevé en Nouvelle-Calédonie qu’en France.
Avec des points de contrôle à chaque coin de rue et des patrouilles omniprésentes, surtout dans les quartiers populaires, ce dispositif ouvre la porte au délit de faciès. Les Kanak et les Océaniens se retrouvent systématiquement suspectés, fouillés, contrôlés, comme s’ils étaient collectivement coupables. Cette pression permanente nourrit un climat de peur et de méfiance réciproque.
À cela s’ajoute l’envoi de jeunes gendarmes métropolitains, fraîchement arrivés, qui ne connaissent rien au pays, ni nos manières, ni nos façons de faire. Placés dans un environnement qu’ils ne comprennent pas, ils projettent leurs propres représentations, se croyant dans les cités métropolitaines, et réagissent dans la panique, avec des réflexes inadaptés.
Le drame de Plum, survenu la semaine dernière, en est une tragique illustration. Là où autrefois le dialogue et la prévention prévalaient grâce à des gendarmes connaissant bien le terrain et travaillant en étroite collaboration avec les autorités coutumières et locales, la confrontation directe est désormais devenue la norme.
Ce drame est la conséquence directe d’une militarisation abusive, menée par l’État français sur un territoire inscrit sur la liste des pays à décoloniser de l’O.N.U., alors que l’Accord de Nouméa engage un processus fondé sur la décolonisation et le respect du peuple kanak. En tant que puissance administrante, l’État a pourtant la responsabilité d’accompagner ce processus dans la paix, et non de l’étouffer par la répression. En militarisant le pays et en instaurant un climat de peur, il trahit ses engagements devant la communauté internationale.
Ce drame n’est donc pas un dérapage, mais bien le résultat d’un système bien rodé, une politique coloniale assumée, qui repose sur la force pour maintenir un ordre imposé.
À entendre le procureur de la République hier soir au journal télévisé, on comprend qu’il n’y aura aucune remise en cause.
Ce climat ultrasécuritaire est anormal, dangereux et ne ramènera en aucun cas la paix civile. Aucun citoyen ne devrait mourir sous les balles perdues des forces de l’ordre.
Le FLNKS demande aux autorités de l’État de retirer immédiatement les contingents supplémentaires déployés. La répression ne sera jamais la solution pour un retour durable à l’apaisement.
Enfin, le FLNKS exprime toute sa solidarité et sa compassion à la famille de Fara Tournier, et leur adresse ses plus sincères condoléances.
Pour l’animation du BP FLNKS
Le Secrétaire Général de l’UC
Dominique FOCHI

« Déploiement démesuré de plusieurs contingents de policiers et de gendarmes mobiles »
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