(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Publié le 17 septembre 2025) #LinguaCorsa ⁉️ 𝗔𝗴𝗿𝗲́𝗴𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗟𝗮𝗻𝗴𝘂𝗲 𝗖𝗼𝗿𝘀𝗲 : 𝗬 𝗮𝘂𝗿𝗮-𝘁-𝗶𝗹 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗲𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟲 ?
Alors que l’Université s’apprêtait à engager à cette rentrée 2025 la préparation au concours de l’agrégation Langue Corse pour la session 2026, on apprend ces derniers jours que cette même session serait bel et bien supprimée.
Elle concernerait également toutes les autres langues dites régionales.
Pas de nouveau professeur agrégé de langue Corse à l’horizon, dans un contexte qui baigne dans l’incohérence et, pour ne pas dire plus, une très grande incertitude, avec :
👉🏻 D’un côté, un Rectorat, certes très actif par ailleurs, et qui a pris politiquement la main sur l’enseignement du Corse, soutenant fortement l’enseignement immersif à l’école élémentaire (ouverture de 97 classes pour plus d’un bon millier d’élèves) et la formation des formateurs, quand son ministère vient porter paradoxalement atteinte à l’indispensable besoin de développement de cette agrégation,
👉🏻 de l’autre une CdC qui, faute d’anticiper une glottopolitique digne de ce nom et pire, sans feuille de route en la matière, n’a pas encore réagi face à l’inacceptable. Or, elle porte sa lourde part de responsabilité, dans la mesure où, elle est garante, de par l’article 7 du statut de la Corse, de l’enseignement LCC.
Doit-on croire que « La main droite ne sait pas ce que fait la main gauche »?
En tout état de cause, l’Etat et la CdC nous doivent rapidement des réponses politiques claires !
En effet, à un moment crucial où l’instabilité pénalise toute perspective d’avenir, il importe de réaffirmer de manière solennelle l’urgence d’un projet qui place la langue Corse en pilier éducatif et sociétal fondamental d’un peuple désormais en danger de mort (à ce stade, pas besoin d’entrer dans les détails d’un constat, notamment « démographiques », d’un terrible constat …).
L’agrégation de langue Corse, acquis déterminant de notre revendication historique arraché au printemps 2016, reste un élément essentiel du processus de réappropriation culturelle et linguistique. Elle doit participe pleinement à l’œuvre de corsophonosation de notre société sur le court terme.
Dans le dispositif éducatif, elle doit ainsi pouvoir contribuer à l’efficacité pédagogique, qualitative et quantitative, alliée à l’objectif d’excellence, et visant à la généralisation de la langue dans l’espace scolaire et universitaire.
Or, à ce jour, quel beau paradoxe que de ne compter que sur les doigts d’une seule main les les professeurs agrégés de Corse ?
À ce rythme, il faudra attendre 2050 pour en avoir une petite vingtaine… Oui, en 2050, mais pour quoi faire?
Car dans ces conditions, même si l’agrégation n’est qu’une partie de nos revendications légitimes, nous répétons que sans réaction et sans volonté de marteler ce que nous sommes et ce que nous voulons rester, il faudra beaucoup moins de temps pour nous effacer linguistiquement et culturellement de la carte des peuples d’Europe…
PNC
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