(Corsicainfurmazione.org, Unità Naziunale, Lutte de masse, Publié le 19 juin 2025) La récente lettre article ci-dessous) de Monsieur Perrin, Président de la FCPE2A adressée à La Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Mme Elisabeth Borne avec copie au Préfet et au Recteur ainsi qu’au Député et Sénateur de la Corse du Sud, donne déjà le ton sur la teneur du contenu de ses propos.
En tout Premier lieu, il semble utile de rappeler que la Langue Corse n’est pas une langue régionale comme le mentionne Monsieur Perrin, mais une Langue Nationale. Sa transmission dans le cursus scolaire est une revendication historique du mouvement national et ne saurait en aucun cas être remise en cause par le représentant d’un syndicat français et de ses dignes valets locaux présents dans les différents conseils des écoles. En effet, c’est au prix d’années de luttes à la fois de terrain et administratives que les Corses se sont battus et poursuivent ce combat pour inscrire la langue corse dans le sanctuaire de l’Education Nationale comme vecteur de transmission et d’assimiliation par la langue en vue d’obtenir un statut de coofficialité pour la société Corse de demain.
La politique linguistique du Recteur Paolini s’inscrit dans le droit fil de ce qui avait déjà été acté en 2016 lors de la signature de la convention Etat-région avec la généralisation de l’enseignement bilingue et immersif dès la maternelle. Il s’agit d’une avancée dans son application tardive et en dépit que les comptes n’y sont pas encore, certains efforts ont été consentis en vue du plan partenarial scola 2030 en inscrivant la langue corse comme un axe prioritaire au même titre que d’autres savoirs fondamentaux.
C’est donc ce dernier point qui semble faire réagir la FCPE qui craint pour l’intégrité de la langue de la République qui doit rester le français comme langue une et indivisible. Tout comme à l’époque, les tenants de la CFR étaient farouchement opposés à toute forme de bilinguisme. Ce même pays qui pendant des années s’est acharné à vouloir éradiquer toutes formes de langues régionales en infligeant aux élèves les pires châtiments pour qu’ils utilisent uniquement le français. Le bilinguisme à l’école est une revendication historique, juste et légitime au regard de toute la dépossession opérée par la France à la Corse, à commencer par sa langue. C’est le droit d’un peuple à parler sa langue et à la répandre le plus largement possible afin qu’elle ne s’éteigne pas définitivement.
Ce genre d’assertion colonialiste est encore une fois, l’illustration et la conséquence de l’arrivée massive de français sur notre terre qui prétendent pratiquer une politique coloniale en reniant et en piétinant nos acquis.
D’autre part, Nazione dénonce une fois de plus, l’absence de politique offensive de la CDC qui ne met pas en œuvre une stratégie politique linguistique efficace et suffisamment forte pour obtenir la coofficialité. Notre mouvement demande aux élus responsables de sortir de cet immobilisme et de faire inverser la tendance à l’aide des leviers qu’ils ont à disposition.
Nazione ne peut tolérer que l’on impute les échecs scolaires et notamment les éventuelles difficultés des élèves présentant des troubles DYS à la langue corse qui n’est en rien responsable. En revanche, nous invitons vivement Monsieur Perrin à revoir sa copie et à se battre pour que l’Ecole ait des moyens supplémentaires pour aider ces enfants en difficultés avec des aides et des enseignants spécialisés., Nous estimons que ce monsieur n’a pas voix au chapitre en matière de politique linguistique sur notre terre
La langue corse se veut être un vecteur d’intégration et non d’exclusion. La société telle que nous l’envisageons pour demain se veut ouverte mais dans le respect de nos valeurs dont la langue fait partie intégrante.
Pour Nazione, il ne s’agit en aucun cas de faire une étude commentée du texte de Monsieur Perrin mais ce qui est à craindre, c’est que ce genre de propos ignobles et rétrogrades fassent tache d’huile dans d’autres écoles à la rentrée des classes ou au moment des inscriptions. Pour notre part, nous nous tiendrons auprès des enseignants en leur apportant un soutien inconditionnel.
Infini, Nazione incuraghjisci tutti l’insignanti è i ziteddi di stu populu à entra in risistenza è di parlà Corsu in ogni locu, parchì hè un dirittu, hè lighjittimu d’aduprà lu in la so tarra. Seti voi l’eredi è i guaranti novi di sta lascita trimenda chì custituisci u nosciu cimentu cummunu.
A lingua hè noscia è ùn si devi tuccà
Lingua corsa : lingua di u Populu Corsu
Lingua naziunali di a risistenza è di a Libartà
Lustrastifali di u culunialisimu fora !
Nazione