(Corsicainfurmazione, Publié le 3 mai 2025) Femu a Corsica tient à manifester son soutien à tous les entrepreneurs corses, victimes de certains Fonds d’Investissement extérieurs à la Corse et à ses intérêts économiques, dont les conditions d’association poussent, à terme, à la dépossession de leur outil de travail.
Cette menace concerne aussi le monde agricole et principalement la viticulture corse, secteur d’excellence qui suscite aujourd’hui l’appétit d’investisseurs étrangers. Eu égard aux besoins de financement et afin de développer leurs moyens de production (une enquête menée par l’ADEC en 2024 a révélé que 70% des entreprises participantes déclarent ainsi rencontrer des difficultés), de nombreuses entreprises corses n’ont pas eu d’autres choix que de se tourner vers des Fonds d’Investissement dont le rôle joué au service du développement durable et de l’emploi local a pu être utile, notamment pour les entreprises en forte croissance, mais qui désormais s’inscrivent davantage dans une logique de rentabilité à court terme, de profit, voire de spéculation.
En effet, le montage financier de ces Fonds d’Investissement n’est que trop rarement adapté à notre tissu économique composé de TPE dont les dirigeants se retrouvent, au terme du délai d’intervention des Fonds, au pied du mur et souvent contraints à vendre leur entreprise, leur patrimoine immobilier et foncier. En sortie de Fonds d’Investissement, après avoir payé pendant 8 ans (durée d’intervention maximale) les intérêts du Fonds d’Investissement, l’entreprise se voit contrainte à en racheter les participations par un crédit bancaire à moyen terme, payant alors deux fois un même actif. Dans le pire des cas, s’il est dans l’impossibilité de réaliser une telle transaction, le dirigeant corse se verra dépossédé au profit du Fonds d’Investissement qui pourra céder la totalité des parts de l’entreprise au plus offrant, favorisant ainsi l’arrivée de capitaux étrangers. Cette situation accélère le processus de dépossession à l’œuvre dans notre pays, ainsi que le phénomène de concentration économique et d’implantation de grands groupes étrangers à la Corse, au détriment d’une économie locale, familiale et de proximité.
SPICULAZIONE : FORA ! SPUSSESSU : INNÒ !
PÈ UN’ECUNUMIA SANA À PRÒ Dl A PRUDUZZIONE È DI
U SVILUPPU ISULANU : FEMU A CORSICA PROPONE UNA
BANCA PUBLICA CORSA D’INVESTIMENTU !
Outre le préjudice financier et psychologique pour les femmes et hommes de ce pays, chefs d’entreprises, et leurs familles, des mécanismes dangereux de spéculation foncière notamment en découlent que Femu a Corsica et la majorité territoriale ne peuvent accepter. Nous réaffirmons notre soutien total aux TPE et PME corses victimes de ces mécanismes financiers de dépossession, dans l’ensemble des filières et à travers toute la Corse. Nous les appelons à se manifester auprès de Femu a Corsica et demandons aux institutions de la Corse de prendre toutes les initiatives susceptibles de créer les conditions à une évolution favorable. Pour Femu a Corsica, les instruments financiers mobilisés par la Collectivité de Corse doivent être confortés, complétés et renforcés par une Banque Publique corse d’Investissement. Cet opérateur intégré pourrait loger au sein d’une structure unique les activités adressant l’ensemble des problématiques de financement, de l’accès aux fonds pour les entreprises à la création d’une Foncière en passant par la gestion des participations publiques au capital d’entités intervenant dans les secteurs stratégiques, voire de mobilisation du niveau d’épargne conséquent des ménages corses. Enfin, nous réaffirmons notre aspiration à la construction et à la mise en œuvre d’un statut d’autonomie octroyant à la puissance publique corse les leviers législatifs, réglementaires et fiscaux (statut fiscal. Code des investissements…), susceptibles de réduire la dépendance économique de notre île, de construire un modèle économique productif et redistributif, conforme aux intérêts du peuple corse et au développement durable de notre Pays.
FEMU A CORSICA
Produit CORSU E RIBELLU
