« Il y a 40 ans, 4 militants clandestins de l’ARC s’évadaient de prison pendant une nuit bleue » – #Corse

(Unità Naziunale, les archives de la LLN, publié le 16 juin) Il y a 40 ans, 4 militants indépendantistes s’échappaient de la prison de Basse-Terre. Luc Reinette, Henry Amédien, Humbert Marboeuf et Henri Pératout.  Ils seront arrêtés le 21 juillet 1987 à SaintVincent-et-les-Grenadines après une tentative d’établir un gouvernement provisoire guadeloupéen. En juillet 1989, ils seront amnistiés. Cela signera la fin des actions de l’ARC.

Ce 16 juin 1985, ces 4 militants clandestins de l’ARC s’évadent de prison alors qu’une « Nuit bleues » est organisée.

Luc Reinette est le fondateur du Mouvement pour une Guadeloupe indépendante (MPGI), et aussi soupçonné à l’époque d’être le chef de l’organisation clandestine Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC).

En Coirse, au Pays Basque, en Irlande, les mouvements clandestins de Libération Nationale, multiplient les actions dans les années 80.

En Guadeloupe, la revendication indépendantiste connait son apogée entre 1980 et 1989. La gauche comme la droite alors au pouvoir doit faire face à la lutte armée de deux groupes clandestins.

Le GLA (Groupe de Libération Armé de la Guadeloupe) puis par l’ARC (Alliance Révolutionnaire Caraïbe).

Une centaine d’actions clandestines utilisant principalement des explosifs ponctuent cette décennies de lutte armée. Selon la presse, une dizaine de morts sont imputables directement ou indirectement à ces actions militaires.

A cette époque, Luc Reinette est une figure emblématique. Avec ses mouvements, le groupe de libération armée (GLA) puis plus tard l’alliance révolutionnaire caraïbe (ARC), il revendique la violence comme mode d’action

Les 15 et 16 septembre 1980, des bombes éclatent dans les quartiers du Raizet et de la Marina.

Les 16 et 17 novembre 1980, même scénario à la Gendarmerie de Bouillante, à la banque BFC et à la tour Sécid dans les locaux de la radio RCI. L’hôtel Méridien de Saint-François est également touché tout comme les locaux de France 3 en partie soufflés. Des actes revendiqués par le GLA

Le début d’une longue série d’attentats en Guadeloupe qui durera presque 10 ans.

Les autres îles ne sont pas épargnées, au total, sur presque 10 années, on recensera près de 80 faits similaires en Guadeloupe, Martinique et Guyane faisant plusieurs morts et blessés. Notez qu’à Paris, des administrations (Mairie du 20, musées…) et entreprises privées symboliques (Air France…) ont également été victimes d’actions à la bombe au cours de ces années.

La destruction d’un restaurant proche de l’extrême droite à Pointe-à-pitre « l’Escale » le 13 mars 1985 à 13h. Une valise contenant des explosifs avait été abandonnée sur place par des inconnus. L’explosion fera plusieurs victimes, 3 morts et une dizaine de blessés. Une famille a été particulièrement atteinte : la mère de 37 ans est décédée sur le coup, son mari et ses enfants grièvement blessés. Des touristes ont aussi été touchés. Il faut savoir que le propriétaire des lieux, membre du Front National, avait reçu des menaces de mort peu de temps auparavant.

Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mai 1983, une explosion touche la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre vers 2h du matin. Quelques instants plus tard, une autre bombe explose dans la salle d’audience du Palais de Justice, occasionnant d’importants dégâts. Une voiture de gendarmerie d’Anse Bertrand est aussi visée, tout comme les locaux de la perception de Petit-Bourg. Un peu plus tard, c’est celle de Capesterre-Belle-Eau qui est endommagée. La série continue, une autre collectivité du chef-lieu est elle aussi victime d’un engin explosif. Le parquet de Pointe-à-Pitre n’y échappe pas non plus, tout comme la Mairie de Bouillante.

En juin 1983, la capitale est également ciblée. Des charges explosent simultanément à plusieurs endroits sans faire de victimes mais d’énormes dégâts.

Dans la nuit du 13 au 14 novembre 1983 : 6 actions clandestines sont commis en Guadeloupe. Une vingtaine de personnes sont blessées, dont dix grièvement, dans l’un des attentats à la voiture piégée dans la cour de la préfecture de Basse-Terre.

À Pointe-à-Pitre, les studios guadeloupéens de Radio Caraïbe Internationale (RCI) station dépendant de la SOFIRAD, ont été entièrement détruits par l’explosion d’un autre engin. Trois hommes masqués avaient fait évacuer les locaux situés au sixième étage d’un immeuble du centre de la ville.

Le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, exprime sa fermeté à l’égard des indépendantistes dans une allocution. Il annonce des mesures fortes pour trouver les auteurs de ces actions.

Un mois après les attentats perpétrés en Guadeloupe contre les locaux de la Préfecture de Basse-Terre et des studios de la radio RCI, neuf personnes sont inculpés après une vague d’interpellations. Toutes appartiennent à l’ARC.

En 1984, le procès de 6 militants indépendantistes s’ouvre à Pointe-à-Pitre, dont certains du MPGI, mouvement pour une Guadeloupe indépendante. Ils sont accusés d’avoir commis les attentats du 14 novembre 1983. Pendant ce temps-là, à l’extérieur du tribunal, des sympathisants pour l’indépendance manifestent leur colère contre la tenue de cette audience.

En février 1985, Luc Reinette est condamné avec trois autres indépendantistes pour « violence et attentats » au tribunal de Basse-Terre en Guadeloupe. Il est également jugé dans deux autre dossiers. Le fondateur du MPGI est condamné en première instance à 7, 8 et 5 années de détention. En appel, ces peines sont portées respectivement à 7, 10 et 6 ans.

Cette même année, le 16 juin 1985, Luc Reinette s’évade de la prison de Basse-Terre avec Henry Amédien, Humbert Marboeuf et Henri Pératout.

Sources honteusement pompé sur : 

https://la1ere.francetvinfo.fr/novembre-1983-la-guadeloupe-frappee-par-une-serie-d-attentats-1339748.html

https://rci.fm/deuxiles/node/45524

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/nuits-bleues-il-y-a-39-ans-luc-reinette-s-evadait-de-la-prison-de-basse-terre-1497737.html

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