« Le 12 janvier 1985, Eloi Machoro et Marcel Nonnaro sont abattus par le GIGN » – #Corse

(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 12 janvier) En 1984, un jour d’élection, en Nouvelle-Calédonie Eloi Machoro, un ancien instituteur qui incarne la ligne politique la plus radicale au sein du FLNKS, réalise un coup d’éclat en fracassant une urne d’un coup de hache.

Il y a 39 ans, le 18 novembre 1984, Eloi Machoro fracassait l’urne de la mairie de Canala – #corse

Membre du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS), Eloi Machoro a été une figure de la lutte pour l’indépendance de la Kanaky.

Partisan d’une lutte radicale, ne rechignant pas à utiliser les armes, il était devenu la bête noire
de l’administration française et des colons. Il fut tué par les balles du GIGN le 12 janvier 1985.

Machoro, 38 ans, ancien professeur d’école et député local, était ministre de la Sécurité intérieure du gouvernement kanak.

En novembre 1984, le FLNKS mena une campagne de « boycott actif » des élections locales.

Durant trois mois, de septembre à novembre 1984, un groupe dont il faisait partie tint le siège
de la ville de Thio, coupant l’activité de la mine de nickel qui s’y trouve.

L’usage des armes par Machoro ne fit ja­mais de victime, même lorsqu’il s’opposa à des groupes de gendarmes du GIGN venus pour briser le siège de Thio.

Le 1er dé­cembre 1984, dès l’atterrissage de leurs héli­coptères, ceux­-ci furent entourés et neutralisés par plusieurs centaines de Ka­naks armés. La seule victime de cette his­toire fut l’amour­-propre du capitaine Picon, qui n’accepta de déposer son arme qu’après une gifle d’Eloi Machoro. Le gendarme gar­da une rancœur profonde de cette humilia­tion, qui eut des conséquences par la suite.  (lien1) (Article complet à lire)

Eloi Machoro et ses camarades décidèrent alors de renouveler cette action dans la ville de la Foa. Le niveau de violence en Nouvelle­-Calédonie avait augmenté depuis le massacre d’Hienghène le 5 décembre 1984, où des Caldoches avaient tué 10 Kanaks dans une embuscade.

La stratégie de rapport de force d’Eloi Machoro pouvait être considérée comme complémentaire de celle de négociation portée par Jean­-Marie Tjibaou ou Yeiwene Yeiwene.

Le 10 janvier 1985, un jeune Caldoche, Yves Tual, est tué lors d’un accrochage avec deux Kanaks venus inspecter une ferme, qu’ils suspectaient probablement d’abriter des armes. Des émeutes sont déclenchées à Nouméa par les colons, qui s’attaquent à des locaux d’indépendantistes ou de sympathi­sants et affrontent les CRS.

Le 11 janvier 1985, la ferme, où le leader indépendantiste se trouve en compagnie de plusieurs camarades pour préparer le siège de la Foa, est encerclée par des gendarmes. Parmi les militaires se trouvent trois tireurs d’élite du GIGN, dont le capitaine Picon, hu­milié par Machoro un mois et demi plus tôt.

Au matin du 12 janvier 1985, Eloi Machoro et Mar­cel Nonnaro sortent de la ferme suite aux appels des gendarmes. (lien1) (Article complet à lire)

D’après les témoins indépendantistes, ils ont leurs armes mais ne les épaulent à aucun moment et ré­clament de parler au sous­-préfet.

Le 12 janvier 1985, « À 6 heures, un ordre tombe de Nouméa : « Tir de neutralisation sur la personne d’Eloi Machoro et de Marcel Nonnaro«  ». Les deux hommes sont abattus par les tireurs du GIGN.

Le Haut ­Commissaire de la Répu­blique de l’époque Edgard Pisani s’en défen­dra plus tard, arguant que selon lui l’ordre était de « neutraliser » et non pas de « tuer ». (lien1) (Article complet à lire)

Quelques jours après son assassinat, le journaliste « David Robie » écrivait « Les extrémistes blancs veulent ma mort – ils feront tout pour se débarrasser de moi », m’a récemment déclaré Machoro dans l’une des dernières interviews avant sa mort.  (lien2)  « le haut-commissaire Edgard Pisani a déclaré que Machoro avait été abattu alors qu’il ouvrait le feu sur la police lors d’une opération contre des militants kanak armés. Cependant, le président Jean-Marie Tjibaou du gouvernement provisoire kanak a accusé la police d’avoir « assassiné » Machoro avec l’accord des hauts responsables de l’administration.

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39 ans déjà !
Ce vendredi 12 janvier 2024, et comme tous les ans, nous n’oublierons pas l’assassinat de ces 2 militants nationalistes kanak par l’Etat Colonial : Eloi Machoro et Marcel Nonaro. Ils sont tombés le 12 janvier 1985 sous les balles mortelles du GIGN au lieu-dit La Bachellerie à Dogny dans la commune de La Foa.
Il est important de témoigner et de garder vivace notre passé et ces évènements douloureux de 1984 à 1988 dont les historiens appellent à présent cette période tragique :  » la guerre civile « , et la date du 12 janvier 1985 en fait partie, tout comme le 5 décembre 1984 (la tuerie de Wan’ Yaat), le 5 mai 1988 (le drame d’Ouvéa) …Pour en tirer des leçons du passé car « le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli » (EHe Wiesel)
II est de notre devoir de s’en souvenir et de le réécrire, car cela donne du sens aux valeurs de notre combat nationaliste, de notre lutte pour notre indépendance et donne aussi l’espoir que l’Histoire ne se répète pas…
« Un peuple qui ne connaît pas son passé se condamne à le revivre » (W. Churchill)
Pour nos enfants et les futures générations du PAYS, il est primordial de leur rappeler notre passé et de leur transmettre ce pourquoi, ces deux hommes courageux se sont battus : La libération du peuple Kanak du joug colonial.
L’USTKE n’a jamais oublié, et retiendra toujours la détermination et le courage de ce leader indépendantiste qu’a été Eloi et d’un de ses fidèles compagnons, Marcel qui sont morts « sur le champ de bataille » pour la libération du peuple Kanak de l’emprise coloniale.
Chaque année, l’USTKE, redéroule ce fil mémoriel pour se souvenir de cette date inscrite dans la mémoire collective en pays Xârâcùù, et même au-delà des montagnes, des vallées, des rivières. Pourquoi s’en souvenir car elle a été si douloureuse pour les familles et les proches de ces deux combattants de la liberté.
Que leurs esprits soient avec nous pour relever les défis qui nous attendent durant cette période charnière de la fin de l’Accord de Nouméa.
 » Le combat ne doit pas cesser faute de combattants et de leader « 
Merci Eloi et Marcel !
Vive l’USTKE ! Vive Kanaky !
Le Bureau confédéral

 

 

 

 

 

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