Il y a 16 ans, le Comité Anti-Répression lançait une campagne sur le rapprochement en contactant toutes les mairies de #Corse

(Unità Naziunale Publié le 11 avril) Le Comité Anti Répression lance une nouvelle campagne pour le rapprochement des prisonniers politiques corses en s’adressant à toutes les mairies de Corse.Cette campagne a été officialisé pendant la conférence de presse du 11 avril 2008 avec comme action symbolique, l’ensemble des lettres postées devant la presse.

Voici le texte envoyé aux différentes mairies :

Monsieur le Maire,

Nous vous adressons ce courrier, ainsi qu’aux 360 autres maires de Corse afin de demander à votre conseil municipal de prendre une délibération humanitaire en faveur du rapprochement des prisonniers politiques corses.

Depuis 2001, de nombreux ministres (Intérieur, Justice et Premier ministre) et même le Président de la République française, se sont prononcés en faveur du rapprochement des prisonniers condamnés. Ces prises de position se sont même transformées en promesses ces derniers mois lors de la venue de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée de Corse.

Malgré cela, la situation ne change pas et une grande majorité des prisonniers politiques corses est toujours incarcérée en France. En effet, sur 50 prisonniers politiques, seuls 5 purgent actuellement leur peine au Centre de Détention de Borgu.

L’incarcération hors de Corse est une double peine. Chaque déplacement coûte une fortune pour les familles (billet d’avion, voiture de location ou taxi, restaurant, hébergement, jours sans travailler, etc.) qui ne peuvent plus se rendre régulièrement au près des leurs, sans parler des dangers pour la santé. Des enfants grandissent en voyant leur père une ou deux fois par an, des femmes ne voient plus leur mari que 4 à 5 fois par an, des grands-parents restent des années sans revoir leur petits-enfants et parfois même s’en vont sans les avoir revus…

L’Etat français ne peut même pas prétexter un manque de place à Borgu pour expliquer cette non application de la loi, des directives européennes et des promesses ministérielles et présidentielles sur le rapprochement des prisonniers, puisque le CD n’est jamais plein à 100 %. Il y a assez de places disponibles pour faire revenir tous les prisonniers politiques, et en cas de manque de place, rien n’interdit qu’ils attendent en maison d’arrêt (à Borgu) qu’une cellule se libère au CD.

Mais, c’est un autre choix que le gouvernement français fait, c’est celui de tromper l’opinion publique en faisant croire que le rapprochement est en cours à l’aide de transferts alibis. En effet, pour faire du chiffre et faire croire à un règlement de la question, on multiplie les transferts inutiles en faisant revenir en Corse des prisonniers qui sont en toute fin de peine et qui devraient être libérés en conditionnelle. Et systématiquement, c’est le prisonnier le plus proche de la libération qui est transféré. Dans ces conditions, les longues peines (perpétuité, 28 ans, 25 ans…) ne seront jamais rapprochées, alors que ce sont ces prisonniers qui en ont le plus besoin.

De même, personne ne parle de ceux qui sont en détention préventive, qui eux aussi subissent l’exil. Alors que la France est régulièrement condamnée par l’Europe pour non respect des délais raisonnables d’incarcération préventive.

Aussi, et sans que cela ne puisse être considéré comme un soutien à l’action politique des patriotes emprisonnés, nous vous demandons de soumettre ce texte à votre conseil municipal afin qu’il prenne une délibération à vocation humanitaire en faveur du retour en Corse de l’ensemble des prisonniers politiques, condamnés et prévenus (en détention préventive). Si tel était le cas, nous vous saurions gré d’avoir l’amabilité de nous le faire savoir par retour de courrier.

Sûrs de pouvoir compter sur votre soutien humanitaire à notre revendication du rapprochement des prisonniers politiques, qui ne serait que l’application des lois et des promesses présidentielles, nous vous prions d’agréer, Monsieur le maire, l’expression de notre considération.

Le Comité Anti Répression

(Le Comité Anti Répression est une composante de la lutte de libération nationale qui s’oppose aux menées répressives de l’état colonial à l’encontre des résistants corses.

Le Comité Anti Répression s’inscrit dans le droit fil de la réconciliation historique des nationalistes incarnée par la démarche du comité du Fium’Orbu qui fit naître les accords de Migliacciaru.

Le Comité Anti Répression est en adéquation avec les bases stratégiques et politiques de la lutte définies par le cadre politique constitué par Corsica Nazione Indipendente et les autres composantes de la LLN auxquelles Corsica Nazione Indipendente apporte un soutien fraternel.)

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